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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 12:48

 

Cet article pourrait porter en sous-titre : choquer pour convaincre?

 

En effet nous l'avons entendue jusqu'à plus soif, cette justification du pauvre, présentée de façon bénigne au mode interrogatif pour mieux en dissimuler le caractère malin, ainsi qu'on qualifie certaines tumeurs.

 

Une auditrice d'une radio en trois lettres posait en interrogation que peut-être, par manque de moyens financiers, l'agence BDDP aurait été contrainte d'utiliser cette approche. Bigre! Quelle meilleure démonstration de la validité de mes articles précédents? Car chacun sait bien, si les moyens manquent, fouiller dans son imagination et son expérience pour trouver les outils nécessaires. Alors, quelles expériences et quelles imaginations se sont exhibées! Merci Madame, d'avoir montré du doigt la profondeur de l'égoût.

 

Mais je préfère revenir aux bases des prétendues justifications : choquer pour convaincre?

 

Tout d'abord, poser la question ainsi, c'est tomber dans le piège de la mauvaise foi, en éliminant les autres hypothèses de travail. Si l'on pose : quelles sont les meilleures méthodes pour entraîner la conviction et la modification des comportements, le discours et les pratiques changent, s'enrichissent. Ils prennent une autre tournure, au lieu de se vautrer dans une "tournante" des consciences.

 

Ensuite, il faut oser raisonner plus clairement, conformément aux données de la psycho-physiologie : il est prouvé que la mise en mémoire est facilitée par l'émotion, mais il n'est nullement prouvé que cette mémorisation s'accompagne d'un accord de comportement, d'une adhésion au message censé être véhiculé. Au contraire, on observe des mécanismes de défense menant à des comportements d'adhésion perverse, de provocation agressive, de dérision stérile, voire de rejet global mettant en péril les acquis des réflexions prélables. Tous ces phénomènes étant d'autant plus forts que le message est plus brouillé, ce qui est le cas qui nous préoccupe.

 

Et des gens qui ont voulu choquer pour convaincre, il y en eut, et bien avant que BDDP ne cherche à les singer. La petite histoire du tabac qui rejoint la grande est particulièrement éclairante, en actes choquants pour convaincre.

 

Dès 1498, le gentilhomme Rodrigo de Jerez est condamné à dix ans d'emprisonnement pour avoir fumé dans une rue de Catalogne. Mourad IV de Constantinople condamnait les fumeurs civils à avoir les pieds et le mains coupées, les soldats bénéficiant d'un traitement de faveur : seuls le nez et les lèvres l'étaient. Aprés l'incendie de Moscou (1634), le tsar condamnait les fumeurs à avoir le nez coupé. L'empereur de Mongolie Jehangir, grand opiomane, condamnait les fumeurs de tabac à mort.

 

Oui mais ces temps sont révolus me dira-t-on (mécanisme de défense bien connu, accompagné de l'indignation vertueuse de circonstance).

 

Alors rapprochons-nous d'un site de témoignage contemporain sur l'Algérie, dont je cite le passage (les internautes curieux pourront ainsi le retrouver)

 

 

"Dans l’Est du pays, entre Barika et Aïn Touta, je m’étais rendu après l’indépendance, en compagnie de Abdelhamid Boudiaf (oncle de « Boudi », Mohammed le président assassiné) et lui même ancien moudjahid, sur les lieux où était tombé mon frère en 1961. Engagé dans la lutte depuis la mi-55, il était vers la fin chargé avec son groupe mobile du harcèlement des premiers convois ferroviaires de pétrole de Biskra à Bougie, qui passaient entre les premiers contreforts de l’Aurès et les monts Hodna. L’un des paysans qui l’avaient connu me confiait toute l’angoisse des siens, chaque fois qu’un officier de l’ALN, faisant halte dans leur douar ou se dirigeant vers la Tunisie, les plaçait devant un dilemme devenu leur cauchemar. Il leur demandait du tabac, alors que quiconque violait à ce moment là le boycott du tabac (même à chiquer ou à priser, trahissant moins son usager) risquait d’avoir le nez coupé ou de se voir ôter la vie. Il me dit le nom d’un de ces officiers avec qui il avait joué sa vie à pile ou face."

 

Ceux qui en douteraient encore devraient retrouver les images de ces atrocités commises par différents groupes (ALN, FLN) souhaitant "persuader" leurs coreligionnaires de ne pas fumer.

 

Choc garanti, dégoût assuré et résultat nul.

 

À bon publicitaire, salut!

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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 08:23

 

Comme je l'ai écrit bien avant tout le monde, je reprends mot pour mots mes lignes publiées dans mon article intitulé P3 P4...

 

 

Que cache cette campagne?

Peut-être tout simplement une campagne dans la campagne. L'agence BDDP — des noms de ses quatre fondateurs — avait-elle besoin de se refaire une santé? La fameuse ligue de défense en question avait-elle besoin de s'offrir une "pub" dans la "pub"? Ce sont des questions auxquelles je ne peux apporter de réponse, mais qui mériteraient une bonne investigation, tant au royaume des valeureux défenseurs en lin blanc, les taches de suie sont légions.

 

Pouvais-je être plus clair? Non sauf à entrer dans une investigation qui nécessite des moyens que je n'ai pas, et surtout un temps que je préfère utiliser à écrire, à réfléchir, à publier, à offrir la littérature en partage, comme le précise mon blog, et comme LETTROPOLIS poursuit sa route.

 

Mais pour avoir fréquenté professionnellement cet état dans l'état hors de l'état que représente le milieu de la "pub", pour avoir repéré les sinuosités morbides de leur imagination, je ne pouvais que poser la bonne question. Une fois de plus c'est la fréquentation du terrain associée à l'esprit critique qui permet de distinguer le marais de la terre ferme. Dans cette affaire, reste-t-il un arpent de terre ferme?

 

Personne, en tout cas pas moi, ne songe à nier le droit à l'existence des cerveaux marécageux... ni le droit ni la nécessité, d'ailleurs, car sinon, comment aurions-nous une quelconque idée de la terre ferme? Mais les territoires, pas plus que les comportements ne se valent. C'est au fruit que l'on reconnaît l'arbre. Et si Monsieur Adam et Madame Ève ont grincé des dents après s'être fait piéger par la "pub" du serpent, je ne vois aucune raison d'acheter les fruits pourris de ses descendants reptiliens.

 

Car les dénégations-girouettes, les pseudo-défenses de la publicité qui n'aurait pas... qui peut-être aurait... qui était sur le point d'exister ou de ne pas exister, qui n'aurait pas dû être reprise, etc. etc. ne sont que la poursuite bafouillante de la même pensée putride qui, quoi qu'elle dégobille, a tout de même pondu ces colombins de violence laide et lâche.

 

Au fond, nous touchons peut-être là le fond du débat, c'est-à-dire, ses motivations premières par lesquelles de petits touche-pipi qui se croient libérés ont balancé leurs fantasmes en images.

 

Commençons à y réfléchir avant de poursuivre. Car une pensée se cultive dans le temps. Et nolens volens, nous poursuivrons.

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 14:21
lgdj-co-pour-olni.jpg

 

Il y a de la fierté dans la publication. Rappelons que l'on rend publiques les circonstances essentielles de la vie sociale. Ainsi, chez les Romains, le père reconnaissait l'enfant nouveau-né en l'élevant bien haut à bras tendus. Ainsi devenait-il visible de tous, au moins symboliquement, sans oublier les puissances supérieures.

 

Pour LETTROPOLIS, la fierté est double lorsqu'elle s'accompagne de la découverte et de la remise au public d'un texte dont nous avons apprécié la beauté, et qui serait resté méconnu sans la conjonction heureuse d'un fils rendant mémoire à son père disparu et d'une édition numérique ferme sur ses principes, ses ouvertures et ses critiques.

 

Un recueil de poésie... mais ça ne se vend pas... mais c'est confidentiel... mais... nous connaissons la chanson : elle ne nous touche pas parce que nous visons plus haut que ses pauvres arguments. Pourtant, entendons-nous bien : LETTROPOLIS n'est ni le coffre-fort obligé de tous les souvenirs, ni le porte-parole larmoyant de tous les héritages frappés au seul sceau de la gentillesse. La littérature prime, dès qu'elle porte la beauté et l'élan vital celui-ci peut-être un peu plus que celle-là autrement dit dès qu'elle nous transporte, dès que l'écrivain devenu messager de vie, offre sa trace aux hommes pour leur dévoiler son monde, et les inviter au voyage.

 

Et plus cet écrivain est unique, plus nous le recherchons, comme un puits salvateur, nous les assoiffés dans le grand désert de ces temps. Le Grain des Jours appartient à la catégorie des textes rares. Par une rigueur, une concision qui mène à l'essentiel, en prenant le chemin de la beauté, ces poèmes parlent à tous les âges de l'homme éternel. Ils anéantissent la puissance dévastatrice des questions du Sphinx, ils lui dessillent les yeux, l'accompagnent d'une parole ferme et douce dans sa réconciliation d'avec la mère nature, en lui remémorant ses besoins essentiels. Si simple soit-elle, cette concision entraîne l'expansion de l'âme, et nous immerge au profond des mystères de la création, de notre regard renouvelé sur les galaxies. La poésie est chant d'univers.

 

Une grande leçon d'écriture qui se déplisse comme une fleur et nous propose le grand secret, dans le silence.

 

Nous aurions tous aimé connaître Pierre Thioly, cet homme qui sut trouver son chemin entre les colonnes classiques de notre civilisation et la puissance symbolique d'une goutte de pluie, telle que la pensée orientale sait s'en irriguer.

 

Nous pouvons tous le reconnaître aujourd'hui, par la partie la plus précieuse de son legs. Une chance nous est donnée. Nous ne pouvions pas la manquer. Elle vous est offerte : le douzième OLNI de LETTROPOLIS.

 

 

 

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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 11:21

Je connais des personnes de bonne volonté, et d'autres, qui me conseillent d'aller sur les réseaux sociaux pour faire connaître LETTROPOLIS. Je m'y refuse, et je m'explique, après avoir moi-même visité ces entités qui font le délices des gamins et des politiciens.

 

J'estime trop le qualificatif de "social" pour l'associer au grand déballage que j'y ai trouvé. L'encombrement par les futilités de ces éruptions boutonnières et moutonnières ne convient absolument pas à l'esprit revendiqué par LETTROPOLIS. Il me rappelle trop les débordements de la CB qui ont cessé, le matériel, plus cher et plus compliqué, étant passé de mode.

 

Quelques images aideront à préciser ma pensée. Le clou qui chasse l'autre qui va si bien à la pratique de ces réseaux envahissants —  rouillera lorsque les petits ruisseaux que nous préférons auront fait nos grandes rivières. Alors notre réseau sera celui d'une communauté de pensée, ce qui change tout.

 

En effet nous ne souhaitons pas d'effet "feu de paille" pour présenter nos OLNIs. Les braises nous vont mieux, pour vivre un feu dont on disait dans le temps que sa réussite était réservée aux fous, aux philosophes et aux amoureux.

 

Nous souhaitons que nos lecteurs s'approprient les textes, et non qu'ils s'en aspergent pour sortir. Leur essence est d'autre nature. Nous souhaitons qu'ils en retiennent une phrase ou deux, ou une pensée, et non qu'ils les consomment entre deux gorgées d'"infos", d'"actus" et autres leurres. Nous souhaitons qu'ils viennent à LETTROPOLIS en sachant qu'ils y trouveront, sinon des trésors, du moins des pierres précieuses.

 

Cet esprit, cette stratégie, n'est pas miscible avec les attroupements, si sociaux qu'ils se prétendent. Mais elle est ouverte aux hommes de bonne volonté, et aux esprits épris d'aventure intellectuelle.

 

Il y en a plus qu'on ne le croit, plus qu'ils le croient eux-mêmes. Donc, nous continuons...

 

 

 

 

 

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 22:20

 

Je parcours professionnellement des sites à visée littéraire. Mon but est de rechercher des auteurs à qui LETTROPOLIS pourrait ouvrir ses portes sans renoncer aux critères formels de notre manifeste littéraire. En effet, si tel était le cas, à quoi aurait-il servi de l'écrire?

 

Le propos d'aujourd'hui m'amène à réfléchir sur les différentes méthodes employées pour retenir un éventuel lecteur, à titre gratuit ou non, pour des œuvres numériques ou des livres classiques édités par ailleurs. Parmi celles-ci, l'extrait occupe une part notable.

 

La technique paraît judicieuse à première vue. En effet, la curiosité du lecteur étant stimulée, celui-ci devrait être tenté de pousser plus loin son investigation et de passer à l'achat. En réalité, les limites en sont vite atteintes. Je m'explique.

 

Il est vrai qu'un regard rapide, mais habitué, décèle rapidement les faiblesses ou les forces du style d'un extrait. Mais immédiatement suit la question suivante : l'auteur ayant choisi les pages les mieux réussies (on peut le supposer) le risque de déception n'en est que plus grand. Un frein psychologique s'impose, ce d'autant que la multiplicité des titres pousse à en chercher d'autres. C'est le revers de la médaille de la profusion. Et il est bien rare que quelques pages soient assez alléchantes pour stimuler notre achat, toutes affaires cessantes.

 

C'est la raison pour laquelle je préfère qu'une œuvre soit présentée dans un contexte solide, avec une critique adéquate. Comment cela peut-il se faire? C'est le travail éditorial réel, le reste revenant à l'impression qui peut être poussée jusqu'à l'art le plus abouti mais ne fera jamais d'un SMS bafouillant une fable de la Fontaine.

 

Un contexte solide, une critique adéquate? Est-ce possible?

Oui, et cela commence avant même la réception d'un texte, par la définition de l'inacceptable. Inacceptable pour soi, bien entendu, qui peut être encensé ailleurs, le problème étant de poser nos propres limites et de nous y tenir.

 

La deuxième étape, toujours avant la réception du moindre texte, est de définir les termes de sa recherche. Il s'agit ici aussi d'un choix personnel.

 

Ces deux étapes préalables définissent l'existence d'une charte, c'est à dire d'une liberté revendiquée (et non d'une chartre, comme j'ai pu le lire çà ou là, qui en vieux français évoque une prison). La charte et le manifeste littéraire de LETTROPOLIS accessibles sur le site sont les premiers garants de cette solidité et de cette adéquation.

 

La troisième étape consiste, pour l'auteur impétrant, à se pénétrer de ce que nous recherchons, des conseils que nous donnons (ils sont nombreux, ils sont destinés à ne pas laisser de faux espoirs à des étourdis, à réfréner pour aider, et non à attirer par des promesses fallacieuses). Vous ne le croyez pas? Retournez aux écrits de LETTROPOLIS ou de ce blog. Prenez le temps de les ruminer, comme le conseillait le philosophe au marteau.

 

Ensuite, il faut lire les textes que nous recevons les lire vraiment, suivez mon regard  et à oser dire ce que nous en retenons et ce que nous en rejetons. Continuez à suivre mon regard.

 

Enfin, poser le minimum de l'appareil critique : une biographie générale si l'auteur le souhaite, une biographie littéraire spécifique au texte (c'est indispensable), un synopsis (c'est bien le moindre) et le regard de LETTROPOLIS, résumé des raisons qui nous ont fait retenir une œuvre, même si la perfection n'est pas de ce monde.

 

C'est vraiment par esprit de système que nous offrons alors la première page, et elle uniquement. Car un extrait, si alléchant soit-il ne peut rendre la vie de l'œuvre en son entier. Il est des textes, et non seulement les romans policiers, où toute la profondeur se révèle dans les dernières lignes, qui obligent à relire l'ensemble d'un œil renouvelé. De toutes façons c'est l'ensemble qui affirme une cohérence, et non un passage isolé, quelle qu'en soit la valeur.

 

Aux extraits qui ont pris la suite des bonnes pages des magazines, nous préférons la confiance partagée et la recherche d'un certain art de lire, qui est aussi un art de vivre.

Internet, si tumultueux soit-il, ne l'exclut pas. LETTROPOLIS s'y emploie.


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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 21:04


Après le "coup de tabac", la réflexion doit se poursuivre. Ayant écrit comme je l'ai fait hier pour bien montrer que les œuvres graveleuses sont à la portée de toute personne maîtrisant une technique, je propose aujourd'hui d'avancer sur les pistes suivantes: Que cache cette campagne? Le choix de l'image était-il judicieux? Les prétextes avancés sont-ils valables? Qui sont les publicitaires?



Que cache cette campagne?

Peut-être tout simplement une campagne dans la campagne. L'agence BDDP — des noms de ses quatre fondateurs — avait-elle besoin de se refaire une santé? La fameuse ligue de défense en question avait-elle besoin de s'offrir une "pub" dans la "pub"? Ce sont des questions auxquelles je ne peux apporter de réponse, mais qui mériteraient une bonne investigation, tant au royaume des valeureux défenseurs en lin blanc, les taches de suie sont légions.



Le choix de l'image était-il judicieux?

Le graveleux est une zone frontière entre l'érotisme et le pornographique. Encore faut-il en être conscient, et encore faut-il poser la question de la nécessité du l'érotique dans la promotion — nous parlons bien de la promotion et non d'une hypothétique contre-promotion — d'un produit.


Il y bien longtemps que l'on sait à quoi associer ces bouches pulpeuses suçant leurs bâtonnets glacés, ces yaourts présentés par des jeunes femmes court-vêtues, etc.


Dans le même ordre, rien n'empêche d'associer une cigarette à un symbole phallique, et que cela plaise ou non, il y a de la vérité dans cette affirmation. Car certes les objets sont aussi des symboles, mais ces symboles sont des armes à double tranchant, ou à destinée variable. Un simple exemple : il est des pays où le blanc est symbole de deuil. Tenons-en nous là, mais n'oublions pas les dangers de cette manipulation et les actes auxquels elle peut induire des esprits faibles.


Que se passera-t-il lorsqu'un violeur dira pour se défendre : "j'ai fait comme dans la pub"? Nos petits génies de la "pub" y ont-ils seulement pensé? J'en doute.



Les prétextes avancés sont-ils valables?

Si choquer pour prévenir était un acte de prévention, cela se saurait depuis longtemps. On a déjà montré des images fortes, des dégâts anatomiques, on n'arrête pas de parler de cancer. On pourrait en rajouter dans le domaine des crachats, des glaires, des vomissements de sang, des bronches rongées par le cancer, des épanchements de plèvre récidivants, des hémorragies foudroyantes, de l'étouffement progressif et autres calamités médicales que cela ne changerait rien. Cela a déjà été tenté avec l'alcool, avec la vérole, avec les accidents de voiture. Résultat : nul.


Car plus on choque, plus l'individu normal se sépare de l'image qu'on lui propose. L'accident est pour l'autre, c'est bien connu. La maladie aussi. Si par ailleurs on s'adresse à un adolescent en pleine forme, on aura au mieux un discours de gentil perroquet bien dressé, et au pire (mais plus proche de la force vitale) un comportement de prise de risque. Toutes les études médicales montrent ce phénomène. Savez-vous que la cigarette la plus immédiatement dangereuse pour la santé est celle que l'on inhale juste après l'effort? Eh bien, c'est ce qui se passe sur les stades, malgré toutes les mises en garde, et de la part d'adolescents particulièrement "sains". Mais encore faut-il lire des articles sérieux et posséder un certain sens critique pour le savoir.


De ces outils de pensée là, nos... ces publicitaires sont particulièrement dépourvus.


Mais cette campagne est encore plus pernicieuse qu'on le croit. Attachons-nous à l'idée de soumission mise en avant pour défendre cette campagne. Oublions le graveleux. Que reste-t-il? Un adolescent soumis à un adulte. Est-ce là le but recherché? Sont-ils idiots au point de ne pas avoir pensé à cela ces minus de la pub? Ou sont-ils pervers au point de fomenter de la révolte dans un pays qui n'a vraiment pas besoin de cela?


Reste le regard des adultes sur ces adolescents. Toutes les hypothèses sont possibles, et jusqu'aux plus méprisables. N'insistons pas, tout le monde aura compris.



Qui sont les publicitaires?

Pour les avoir fréquentés professionnellement pendant des années, je peux affirmer cela : c'est un groupe non représentatif de l'ensemble de la société française, tant par l'âge, que les lieux et modes de vie (concentrés dans les beaux quartiers) les salaires, que par l'intégration.


Ils correspondent à ce que l'on nomme les "bobos". Et je me rappelle encore ces garçons à qui je demandais médicalement s'ils avaient fait leur service militaire et qui me répondaient : "P3" ou "P4", avec un sourire qui évoluait entre la connivence niaise et le défi stupide du petit con glorieux.


Pour ceux qui ne connaissent pas je donne la base explicative de ces sigles tirés du SIGYCOP de l'armée:


P3 : Le coefficient 3 indique la présence actuelle de manifestations symptomatiques ou de troubles répétés de l'adaptation incompatibles temporairement avec l’exécution du service.


P4 : Le coefficient 4 indique la présence actuelle et prolongée de troubles de la personnalité et de l'adaptation définitivement incompatibles avec la poursuite du service.


Autrement, dit, des troubles contre-indiquant l'intégration dans une structure de l'État théoriquement accessible à tout Français.


Et ce sont ces gens qui prétendent dicter nos comportements et faire de la prévention médicale!!!! Cherchez l'erreur, et prenez les, ici ou ailleurs pour ce qu'ils sont.

Votre liberté de penser en dépend.

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 20:21

 

Cet article est réservé à des lecteurs avertis. Si vous êtes susceptibles d'être choqués par des mots grossiers, ne le lisez pas.

 


Mais si vous partagez l'indignation adéquate, la volonté de montrer à des minus habens que l'on peut leur damer le pion à défaut de leur fesser le fion, que leur volonté de choquer entraîne un juste retour de manivelle, et que d'autres savent aussi bien qu'eux en image, balancer la purée des mots, alors cet article vous conviendra.


Les lecteurs francophones qui n'ont pas vu les affiches d'une campagne dite anti-tabac, où des adolescents des deux sexes taillent une pipe sous forme de cigarette à un adulte possessif, n'auront qu'à demander des copies à l'agence qui les a produites.

 

 

 

Pardon aux lecteurs belges qui n'ont rien à voir dans cette histoire, mais lorsque la provocation atteint certains niveaux, il n'y a que deux modes de réponses écrites, à défaut d'autre chose: l'indignation mesurée ou l'accompagnement musclé.

 

Aujourd'hui je penche pour la seconde, car trop c'est trop. Alors, puisque les vannes sont lâchées, puisque le tout dehors autorise le rentre dedans, allons-y! Allons-y sans passer par la case obligée du Père-la-Pudeur, qui n'est pas la mienne, mais bien par celle nécessaire du "lâchez-vous le bout bande de glands"!


Vous vouliez choquer? Vous ne choquez mêmes pas, têtes de nœuds qui vous cachez derrière vos épithètes de "créatifs", vous petits abrutis de pub, directeurs attristés qui se croient artistiques, vous concepteurs-rédacteurs qui visent à la raie d'acteurs. Vous ne choquez même pas mais vous démasquez vos arrière-pensées derrière (on ose à peine le dire) ces avants penchés.

 

Car chacun fait ce qu'il veut, dans l'intimité, et pour parler très vulgairement personne n'en a rien à foutre, et surtout pas moi. Mais camoufler ses phantasmes d'attardés du touche-pipi sous couvert de campagne de prévention, c'est plus qu'une erreur, encore plus qu'une faute, c'est une fuite. On attend le tampon adapté. Et comme dit le vieux proverbe, bon voyage et bon vent, la paille au cul et le feu dedans.

 

Alors, s'il y avait quelque doute pour que mon site ou mon blog devienne le panneau sandwich véreux de ces pubs avariées, c'est non, définitivement non!

 

Merci, tristes personnages, de nous en apporter la démonstration. Et puis, si vous n'aimez pas la cigarette, prenez un barreau de chaise, et relisez le titre.

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 20:00

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LETTROPOLIS publie la dernière lettre d'un soldat de la grande guerre. Elle est datée du 31 décembre 1914, et n'évoque aucune idée de réveillon de quelque nature que ce soit, puisque cet homme de 33 ans s'adresse à sa femme par ces premiers mots : " À l'heure où tu recevras cette lettre, j'aurai quitté ce monde." Le soldat X... fut tué trois semaines plus tard en Argonne. Son corps ne fut pas retrouvé, mais ses arrière-petits-enfants, tout en souhaitant l'anonymat, tenaient à ce que le sacrifice et la pensée de l'aïeul fussent perpétués.

 

S'agissait-il d'une écriture de commande, au cas où..., d'un pressentiment? Nous ne le savons pas. Un historien poserait bien des questions. Nous nous contentons de relayer une belle et sobre écriture au service d'une mémoire qui en vaut bien d'autres. La littérature, sous toutes ses formes et toutes ses dimensions est accessible au numérique. LETTROPOLIS le prouve.

 

Sans prétendre à la rigueur historique, la pensée ne peut que s'enrichir à la lecture de cette prose claire, tranquillement affirmée. L'homme de devoir s'y inscrit dans toutes ses dimensions, dans la famille, dans la conduite de ses affaires, dans sa foi. Elles doivent être reposées dans le contexte de l'époque, et si celui-ci a pu échapper aux mémoires, La dernière Lettre est un petit stimulus pour reprendre un ou deux textes de référence.

 

Quoi qu'il en soit, LETTROPOLIS poursuit son programme d'édition destiné aux auteurs de qualité en nécessité de reconnaissance, autant qu'aux lecteurs judicieux en quête de lectures renouvelées. Et cela sans limite de taille, de la maxime à la saga, de l'article à l'encyclopédie.


Bonnes lectures

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 08:20

CERVANTES.jpg

 

Il ne s'agit pas d'un nouveau slogan vantant l'omniprésence des bulletins météorologiques encadrés de publicité juteuse, mais de l'émergence récente de cette phrase dans des commentaires quelque peu psittaciques. Oui, les perroquets parlent, et parfois ils nous cassent les oreilles, de leurs vocalisations aussi dépourvues de sens que de charme.

 

Cette phrase est parfois assortie d'un commentaire attribuant sa paternité au Président Mitterrand. Cela est faux. Il est de commune et juste reconnaissance de louer ses attentions littéraires et je m'y associe. Mais j'aime imaginer qu'il ait lu Miguel de Cervantes, réfléchi aux exploits du chevalier à la triste figure, puis, poussant ses explorations jusqu'aux Nouvelles exemplaires, souri à la destinée de La petite Gitane, telle qu'en parle le corregidor, en lequel il se retrouvait peut-être : « Ainsi donnera-t-on du temps au temps, lequel souvent accorde une douce issue aux plus amères difficultés». (éditions de la Pléiade, p 1134).

 

Je pourrais développer ce thème dans l'absolu, mais je préfère l'orienter vers un exemple récent. Un commentaire me parvenait à propos de LETTROPOLIS. Son auteur signifiait qu'il ne viendrait pas sur notre site, parce qu'il n'y trouvait pas de flux RSS. Pour les non-habitués de ce langage, il s'agit de recevoir de façon immédiate, des nouvelles sélectionnées en fonction de leur origine. Ma réponse fut : "Chaque chose en son temps, pourquoi pas, peut-être". Le reste de son message me laissait présager un prêche à vide.

 

Effectivement, si cette personne veut consommer de la littérature comme un mauvais brouet, ou comme on ingurgite une boisson à la mode, LETTROPOLIS n'est pas le lieu à explorer. Écrire, lire, réfléchir demande du temps, et une certaine volonté. Il faut entrer dans LETTROPOLIS, non par impulsion, mais par envie progressivement enrichie, par esprit de recherche d'un certain bonheur, celui de l'écriture. La simple exploration de nos textes d'accompagnement, de la FAQ (la foire aux questions) nécessite d'accepter de renouveler sa pensée. Tous nos OLNIS ne doivent pas plaire à tous nos lecteurs. Si tel était le cas, ce serait une forme d'échec, une dictature de la pensée. Mais nous devons nous donner les chances, par le temps nécessaire et le courage du refus, d'y rechercher la qualité et la vitalité.

 

Il est des textes que nous acceptons, et d'autres que nous refusons, mais toujours en donnant une explication argumentée, ce qui, je le répète, est l'exception. Les éditions dites grandes se réfugiant derrière de pauvres stéréotypes ne brillant ni par leur courage ni par leur justesse.

 

Encore faut-il le faire savoir, mais avec l'appui du temps pris et donné, non celui de l'instantanéité bousculée au portillon. C'est notre politique, celle du respect des pensées et des libertés, de l'échange. LETTROPOLIS trouvant un bonheur en littérature, a plaisir à l'offrir en partage, pour que chacun le savoure en son temps, non dans la cohue, et s'en imprègne.

 

Certes, nous nous ferons connaître, mais en affirmant notre existence, nos actualités, non nos "actus", nos choix, nos réflexions, non notre allégance à la mode, et bien sûr en tenant au courant nos "petits ruisseaux" qui feront les grandes rivières.

 

Alors, j'ose reprendre à mon gré la phrase de Cervantes : il faut donner du temps au temps, lequel souvent accorde une douce issue aux plus sincères entreprises.

Merci à ceux qui nous accompagnerons, aujourd'hui ou demain.

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 05:17

ALEXANDRE-DUMAS.jpg

 

 

Une polémique s'installe autour d'un film que je n'ai pas vu, d'un acteur réputé, et d'un géant de la littérature française. Ce que l'on en perçoit actuellement est dommageable pour les uns et les autres. C'est également pénible pour tous les amoureux de la langue française. C'est à ce titre que je tiens à faire entendre ma voix qui est aussi celle du manifeste littéraire et de la charte éthique de LETTROPOLIS.

 

Il nous paraît outrancier de poser comme approche de ce film le teint plus ou moins maquillé de l'acteur, en prêtant au réalisateur et autres décideurs des intentions d'effacer les origines de Dumas pour le "blanchir". À ce stade du débat on ne peut que naviguer dans les eaux troubles de la projection de phantasmes ou du procès d'intention.

 

Je demande seulement de réfléchir à un point précis : si tant est que la peau d'Alexandre Dumas ait été plus mate que la mienne (qui le sait vraiment?) ce qui persiste de son allure, c'est surtout sa bedaine, sa chevelure que d'aucuns trouveraient très tendance (horrible expression!) et tout ce qui entoure ses excès gastronomiques, son formidable appétit de vivre. Alors, vraiment, Depardieu dépare-t-il dans le tableau?

 

Allons plus loin : dans le climat agressif entretenu par certains épidermiques professionnels, il y a fort à parier qu'un maquillage bruni de Depardieu aurait déclenché des prurits identiques, et peut-être des mêmes, tant les réflexes pavloviens ont remplacé la libre discussion. Personne n'en sort grandi.

 

La question se serait davantage posée si Dumas avait été aussi noir que certains Africains de l'Est. En sens inverse, si un acteur aussi noir que Sidney Poitier devait interpréter Christophe Colomb (un autre rôle de Depardieu) l'approche historique et sociale eût été différente. Mais en tout cas, sans passer par les invectives et les arguments hors de propos.

 

Qu'il ait subi des conflits liés à son origine, et réagi, pourquoi pas? Quel homme sain d'esprit n'en ferait de même lorsque son histoire familiale et son histoire personnelle se trouvent en terrain potentiellement agressif? D'autant plus agressif que le succès l'accompagne? Car les mœurs littéraires ont peu changé depuis cette époque : combien de belles embrassades cachent des tentatives d'étouffement? Combien de conflits accompagnent une étrange promotion? Il est facile pour les imbéciles de toutes origines pas d'exclusive en ce domaine de vouloir blesser en visant bas. Le procédé, pour répugnant qu'il soit, peut faire mal. J'en sais personnellement quelque chose en ce pays dit de "douce France". Et si Dumas s'était abandonné à botter quelques culs, il aurait eu bien raison. Mais il sut répliquer avec intelligence et finesse.

 

Peut-être voulait-il simplement mettre en pratique ses réponses à un questionnaire, où parmi ses qualités il citait l'insouciance, ce qui est parfois une morale.

 

Quoi qu'il en soit de ses origines et de sa couleur de peau réelle et difficile à établir aujourd'hui, Alexandre Dumas père fut et reste un écrivain français de première grandeur.

 

Autrement dit, nous voulons ici nous dégager de la polémique en cours pour recentrer notre approche autour de questions plus directement littéraires.

 

La prolixité de l'auteur, rien moins qu'étonnante, attestée par les dizaines d'œuvres signées de son nom, ne doit pas faire oublier les travail des ses documentalistes  — doux euphémisme — disons plus franchement de ses nègres, dont Maquet ne fut qu'un parmi d'autres (je refuse de traduire le "ghostwriter" anglophone). Il est aujourd'hui établi, et il était largement su à l'époque, que Dumas, se réappropriait, dirait-on de nos jours, leur travail plus qu'avancé. Mais la tenue et l'uniformité de cette pâte littéraire explique qu'il y mit sa main de maître, et que nous en soyons toujours aussi admiratifs.

 

Cette coopération hiérarchisée doit-elle nous choquer? Par nécessairement si l'on est en accord avec la qualité du produit fini. Les plus grands peintres ont mené des ateliers où leurs "deuxièmes couteaux" s'employaient à des tâches de préparation, moins glorieuses mais tout aussi nécessaires, et souvent même à quelques finitions. Devons-nous jeter aux orties les œuvres de l'atelier de... sous ce prétexte? Et nous pourrions prolonger la comparaison dans des domaines autres qu'artistiques.

 

Il devient alors passionnant de plonger dans cette relation complexe où le travail masqué de l'un permet à l'autre de récolter les fruits de la renommée. Mais à quel prix? Quels étranges arrangements se nouent entre deux êtres embarqués dans cette fuyante galère qu'est l'écriture? Reposons ici, sous une forme assez chatoyante due à la personnalité de Dumas, les collaborations d'Erckman et Chatrian, de Boileau et Narcejac, etc. et appelons à la barre de notre enquête le nommé Christian de Neuvilette, dont le nègre attitré, un certain Cyrano, l'aida à cueillir le baiser de la gloire.

 

Quant aux thèmes traités, il ne sont pas anodins. Certes, il écrivit Georges, son roman évocateur des années 1810, dans une Île Maurice qui pourrait être Haïti où émergent la question de conflits de peaux diversement colorées, des traces biographiques de sa propre famille ainsi que la référence au soulèvement de Toussaint Louverture. Mais ce roman n'est en rien manichéiste. Au contraire, il s'oppose complètement aux diatribes à la mode par lesquelles certains se plaisent à attiser des feux qu'ils feraient mieux d'apaiser. Ce texte montre que la frontière entre le bien et le mal traverse tout homme, indépendamment de sa couleur de peau, il décrit les ambiguïtés de ses héros métis et peint que les révoltes nourries de sentiments troubles se terminent dans l'ivresse dégradante.

 

Ce fut le seul grand texte de Dumas où l'on pourrait retrouver ce que le vocabulaire contemporain nomme "négritude", et encore... Mais si c'est un solide roman, ce n'est point le départ d'une œuvre conquérante et revendicatrice.

 

Car Dumas plongea dans l'histoire, et plus spécifiquement dans celle de la France métropolitaine et de ses voisins où nous entraînent les cavalcades de ses héros. Nous n'avons pas fini de galoper au secours de la Reine, d'entendre tonner la truculence de Porthos, et de plaindre la pauvre Madame Bonassieux, entre autres héros. Il publia environ cent trente œuvres qui nous font remonter de César au jusqu'à la Terreur prussienne de 1866, et s'il écrit en 1830 dans une lettre à Louis-Philippe que "l'homme littéraire en lui n'est que la préface de l'homme politique", nous pouvons affirmer maintenant qu'il ne s'enrôla pas sous certaines bannières que d'aucuns voudraient le voir agiter aujourd'hui, et que s'il viola l'histoire de France, comme l'en accusa un critique, il sut prouver, qu'il lui avait fait de beaux enfants.

 

Et plus étonnant encore, s'il est un livre qui lui tenait à cœur, aux tripes devrait-on dire, c'est son Grand Dictionnaire de Cuisine qu'il ne cessa de compléter, et qui parut en 1873 après sa mort. On n'y trouve qu'un amour effréné de cette discipline, qui parle autant que la littérature à nos langues françaises, à nos palais, de nos terroirs et du monde. En tout cas, là non plus il ne jeta les bases d'un enracinement exotique. Bien au contraire, il sut montrer son éclectisme de bon aloi.

 

Et quant à s'enraciner, j'aime reprendre les premières lignes de sa biographie :

 

"Je suis né à Villers-Cotterets, petite ville du département de l'Aisne, située sur la route de Paris à Laon, où mourut Demoustier, à deux lieues de la Ferté-Milon où naquit Racine, et à sept lieues de Château-Thierry, où naquit la Fontaine. J'y suis né le 24 juillet 1802, rue de Lormet, dans la maison appartenant aujourd'hui à mon ami Cartier, qui voudra bien me la vendre un jour, pour que j'aille mourir dans la chambre où je suis né, et que je rentre dans la nuit de l'avenir, au même endroit d'où je suis sorti de la nuit du passé."

 

Sans mauvais jeu de mots, peut-on être plus clair?

 

Le temps passant, les tumultes s'apaisant, il restera, qu'Alexandre Dumas, aidé ou non, fut et demeure un grand écrivain, d'abord français, n'en déplaise à ceux qui voudraient lui dénier cette qualité profonde.

 

À LETTROPOLIS, site de littérature française et francophone, le texte prime.

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  • Pierre-François GHISONI
  • la littérature en partage
L'homme avant les termites
L'idéal sans l'idéologie
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