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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 08:14

 



Trop d’affaires secouent actuellement la justice pour accepter de se taire. Deux sont emblématiques, celles où des policiers se font condamner pour avoir maquillé des faits, et l’autre où un violeur récidiviste déjà condamné devient un violeur meurtrier.


Des volumes entiers peuvent être écrits. Ils se perdront dans la suite des temps si les esprits ne sont pas préparés à les lire et à y réfléchir. C’est pourquoi je me contenterai de poser des balises.


BALISE N° 1 : La mode et le mode (ce n’est pas la même chose) d’ajouter l’adjectif « présumé » à tout individu non encore condamné par un tribunal est déjà un déni de vraie justice. Car la victime, elle, n’est pas « présumée » morte, poignardée.

Il y aura certes de grandes gueules pour parler de la présomption d'innocence. Lorsque les preuves sont accumulées, il n’y a pas de présomption d'innocence. Il peut seulement y avoir crainte qu’un tribunal, pris d’un coup de folie équivalent à celui du meurtrier (ou de l’assassin, voir la différence) lui applique un traitement de faveur.


BALISE N° 2 : Toutes les raisons médicales ou autres qui veulent expliquer les mécanismes par lesquels l’agresseur a agi ne doivent pas empêcher de mettre celui-ci hors d’état de nuire.


BALISE N° 3 : La mise hors d’état de nuire doit être adaptée. Tout État, tout groupe, tout individu qui a supprimé la peine de mort sans la remplacer par la peine de mort sociale est un complice de meurtre en puissance.

Ici, les grandes gueules que j’évoquais ci-dessus sont devenues des sales gueules.


BALISE N° 4 : La condamnation doit être compréhensible (si possible) par le condamné et surtout par ceux qui seraient tentés de l’imiter.

Elle doit exclure le condamné des sociétés, de la nôtre et de la sienne.


BALISE N° 5 : Non seulement la condamnation doit être compréhensible, mais elle ne doit pas devenir une promotion.

Les "caïds" logés à l'hôtel deviennent des "super-caïds".


BALISE N°6 : Dire qu’un condamné a « purgé » sa peine, ne signifie nullement que ses tendances comportementales aient éte expurgées de son être.


BALISE N° 7 : Laisser dire qu’un condamné a payé sa dette à la société, ne signifie nullement qu’il l’ait payée à sa victime, ni qu’il ne continuera pas à « consommer » (pour filer la même métaphore).


BALISE N° 8 : L’argumentation de la « bonne conduite en prison » pour justifier des libérations anticipées est au minimum une bêtise, au pire une complicité de tentative d’évasion.

En effet, comment un tueur d’enfant, un violeur de femmes, (autres exemples à l’appui si nécessaire) pourrait-il récidiver en prison ?

De plus, un minimum d’intelligence – aussi bien distribuée chez les criminels que chez les juges – suffit à comprendre comment se conduire pour retirer des avantages du système.


BALISE N° 9 : Demander aux forces de police d’être irréprochables, c’est d'abord leur demander que la police soit faite. La même phrase doit s’appliquer aux forces de justice qui doivent d’abord rendre la justice, et non « tortiller du droit » pour appliquer leurs dérives syndicales.


BALISE N° 10 : La perfection n’étant pas de ce monde, il faut surtout éviter de la rechercher (cela c’est l’utopie idéologique) mais bien au contraire se contenter, à sa mesure d’en corriger les imperfections (cela, c’est la vraie justice).



Tout navire qui ne suit pas les balises finira par sombrer. La question n’est pas « si », mais « quand ? »



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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 08:42

 

 

Il a neigé en décembre. Surprise !


Une fois de plus, le délire s’empare de la France, qui n’est plus un pays mais un modèle de déconstruction cérébrale. Réfléchissons un peu, tout en sachant bien que la portée active de cette réflexion s’amenuise de jour en jour.

 

Voici donc, ce modèle où des journalistes ont annoncé « un froid polaire, avec - 6°C au petit matin », des « températures sibériennes » au moment où il faisait - 51°C (lisez bien !) en Sibérie.

Dans ce même modèle, le ministre de l’Intérieur ignore ou nie la réalité de ce qui se passe à vingt kilomètres de ses bureaux douillets.

Dans ce même pays-modèle, principe de précaution et principe d’affabulation en batterie, on interdit aux cars scolaires de rouler, même si la route est dégagée, sous prétexte de neige possible, ce qui, en plus, augmente le nombre de voitures de parents sur les routes.

Dans ce même modèle national, des automobilistes qui affirment que leur voiture est incontrôlable, sont capables de l’abandonner et de partir à l’aventure ; ce sont d’ailleurs les mêmes qui, devenus piétons en ville, marchent sur la chaussée pour éviter la neige des trottoirs, augmentant les risques pour eux devant les voitures qui dérapent.

Dans ce même modèle, les agents qui sont censés (Code de la route) assurer la sécurité, se contentent de coller un procès-verbal sur le pare-brise des voitures abandonnées, ce qui oblige le fameux ministre à demander pour eux la clémence.

Dans ce même modèle, une route est censée être ouverte, et sa sortie est bloquée sans raison apparente. Ce n’est plus « circulez, il n’y a rien à voir » mais « arrêtez, il n’y a rien à faire ».

Dans ce même modèle, on ne cesse, à tout instant de répéter « prudence ! » comme des perroquets ivres, avec ce ton infantilisant de ceux qui savent, envers des gamins immatures, qui, reconnaissons-le, perdent petit à petit toute envie d’être libres.

Dans ce modèle, la moindre averse, la moindre bourrasque oblige à ingurgiter jusqu’à plus-soif les « alertes à » multicolores quotidiennes, incessantes, abrutissantes, tueuses de véritable information, destinées à éviter les procès d’auditeurs qui accuseraient les services météo de leurs déboires professionnels en cas de prévision trop clémente.

Dans ce modèle de déconstruction, la machine à parlotte, à cellules de crise, à accusations inter-ministérielles est relancée, qui ne résoudra rien, et mettra un peu plus de plomb, non dans les cervelles (au figuré, car, au propre, les caïds des « cités » s’en chargent) mais dans les pieds.


Pays-modèle d’action plombée dans un marécage cérébral. Autrement dit, de déresponsabilisation dans un sauve-qui-ne-peut-plus oscillant entre la béatitude imbécile, le bourdonnement indécent, et l’ouverture des parapluies à tous les étages.

 

 

Il faudrait faire une histoire de la pensée française concernant la circulation. On aurait bien des surprises. Se dessinerait alors le véritable enjeu, car, dans tout corps, physique ou social, l’arrêt de la circulation est un signe de mort. Les mouvements agoniques ne changent rien à l’affaire. Ce n’est qu’une question de temps.


Si le seul espoir est la survie artificielle, alors, lorsque, la neige disparue, les cervelles auront fini de patiner, viendra le temps des chaleurs d’été où elles fondront, des tempêtes d’automne où elles seront balayées, jusqu’au grand calme plat, où elles se tairont pour toujours.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 14:33

 

Un ami lit un article du Figaro. On y parle « ...des manifestants, convaincus que l'épidémie était partie de fosses sceptiques creusées dans le camp de Mirebalais. »

http://www.lefigaro.fr/international/2010/12/08/01003-20101208ARTFIG00515-haiti-le-cholera-serait-parti-d-un-camp-de-casques-bleus.php

 

Cet ami, lettré, bon lecteur, et amusé, se permet de passer un message :

 

" Très fort, le rédacteur ! Quelle trouvaille que ces fosses sceptiques dans un tel contexte de rumeurs."

 

 

Réponse croquignolesque :

 

" Votre message et/ou contenus/contenu a été modéré. Votre contenu ne respecte pas la charte de modération du figaro.fr"

 

Citation de la dite charte, qui apprend que :" seront également rejetées... toute contribution dénigrant directement ou indirectement le Figaro, ses journalistes ou ses dirigeants."

 

 

Il fut un temps, où, lorsqu'un lecteur signalait une coquille, ce qui peut arriver aux meilleurs, le journal le remerciait de sa fidèle attention. Puis est venu le temps de la non-réponse. On en est maintenant au mélange de la censure officielle et de l'ignorance. Cela fait beaucoup.

 

Je reste donc sceptique devant ces journalistes aussi arrogants qu'aseptisés. Parce que, lorsqu'on parle de "modérer un article" en le rejetant s'il vous fait remarquer une erreur, je crois que l'on peut vraiment parler de "fosse" information.

 

Pour les apprentis journalistes, ces extraits du Littré :

 

 

SCEPTIQUE

(sè-pti-k') adj.


1°Il se dit d'une secte de philosophes anciens, les pyrrhoniens, dont le dogme principal était de douter de tout, et, par extension, de ceux qui, chez les modernes, suivent les doctrines pyrrhoniennes, ou qui professent le doute philosophique.

 

SEPTIQUE

(sè-pti-k') adj.


1°Qui produit de la putréfaction.

 

Et comme aurait dit un célèbre général napoléonien...

 

 

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 15:54

 

C’était trop beau. Le statut d’auto-entrepreneur, malgré ses limites et ses imperfections avait l’avantage de la simplicité et d’une certaine justice, à savoir une imposition fiscale et sociale proportionnelle au chiffre d’affaires. En théorie, et dans certaines conditions, à chiffre d’affaires nul, imposition nulle, et, à réussite suffisante, tremplin vers les entreprises plus élaborées.



Parmi les motivations qui avaient présidé à la fondation de ce statut, il faut tenir compte de la volonté du gouvernement de diminuer le travail « au noir », spécifiquement celui qui s’était développé à travers les sites de vente sur internet, préalablement destinés aux particuliers, et progressivement envahis par des semi-professionnels. Bien entendu, nulle question de moralité démocratique dans l’affaire, mais simple affaire de récupération de picaillons.



Mais il n’y a pas d’auto-entreprise sans auto-entrepreneur, c’est-à-dire qu’il n’y a de richesse que d’hommes. Pour une fois, les Français avaient remarqué un frémissement de stimulation d’esprit d’initiative et plus de trois cent mille d’entre eux avaient décidé de tenter l’aventure. Je dirais même que ce statut – avec toutes ses limites, répétons-le – était la seule réalisation intelligente des gouvernements précédents.



Mais... patatras ! Nous sommes en France. Comme la taxe professionnelle a été supprimée, en 2010 on s’est hâté de la remplacer par la CET (contribution économique territoriale). Apprécions déjà au passage, le classique tour de passe-passe, qui permet d’affirmer, la bouche en cœur, qu’on supprime des « impôts ». Mais la CET se compose en fait de deux ingrédients : la CFE (cotisation foncière des entreprises) et la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises). On devine déjà, après le tour de passe-passe, la main dans la poche.



Pour l’instant, les auto-entrepreneurs ne tombent pas sous le coup (et le coût) de la CVAE, actuellement réservée aux chiffres d’affaires supérieurs à 152 500 euros (ce qui exclut du statut).



Mais reste la CFE, assise sur la valeur locative des biens fonciers utilisés par l’entreprise, et qui impose une cotisation minimale fixée par le conseil municipal, entre 200 et 2000 euros, même à chiffre d’affaires nul !



Dans la pratique donc, les auto-entrepreneurs qui n'ont pas opté pour le prélèvement fiscal libératoire sont donc redevables de la cotisation foncière des entreprises, quel que soit le montant de leurs recettes et leur régime d’imposition, sauf en cas d’exonération permanente. Et le montant lui-même dépend de la commune (ou de la communauté de communes) dans laquelle est domiciliée l'entreprise, entre 200 et 2000 euros.



On voudrait dégoûter chaque Français de l’esprit d’entreprise, qu’on ne s’y prendrait pas mieux.

 

 

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 12:10

 

Nous avons appris il y peu, pour être précis, juste après la dernière manifestation opposée à la réforme des retraites, que ces deux grands groupes préparaient des plans de pré-retraite. L’information mérite d’être remise dans son contexte général par les réflexions qu’elle impose. Celles-ci sont multiples. J’en retiendrai deux : la « gifle » administrée à ce fameux plan de réforme, et l’aveu implicite d’incapacité à penser l’activité des quinquagénaires.



La gifle. Je ne reviens pas ici sur un ancien succès de cinéma plutôt gentillet, mais sur le film des événements récents. Comment se fait-il, après ce tohu-bohu médiatico-politique, que si peu de personnes comprennent le sens de ces décisions chez deux des grands employeurs français, qui, si libres se disent-ils, ont tout de même quelques liens avec le pouvoir en place ? Car, si réforme et augmentation des années de travail sont nécessaires (cela se discute) comment juger la pratique de ceux qui s’en dégagent ? Si vraiment le bateau risque de couler – ce que je crois – que penser des matelots qui accaparent les chaloupes de sauvetage, avec la bénédiction du capitaine ? Ne s’agit-il pas de l’abandon de fait de cette réforme dite fondamentale, au moins pour quelques privilégiés ? Car, il y a gros à parier que les salariés de la petite entreprise du coin auront peu de chances de bénéficier d’une mesure pareille.



Alors, est-ce Shakespeare qui revient ? Beaucoup de bruit pour rien... ou le Titanic ?



L’aveu d’incapacité. Il est double, car il concerne autant la gestion financière que celle des hommes.

Incapacité de gestion financière. Si vraiment ces entreprises peuvent se passer de ces collaborateurs, la bonne question – bonne mais cynique – nécessiterait de demander : « Depuis quand ? Et pourquoi les avoir maintenus en poste jusqu’à ce jour ? »

Évidemment personne n’utilisera jamais ces formules, ou alors après passage par le truchement de la langue de bois la plus étouffante. Remarquons alors que c’est un terrible aveu de mauvaise gestion d’une entreprise, et qu’il y a des lois pour, théoriquement, s’occuper de cela.



Incapacité de gestion professionnelle. C’est de mon point de vue le pire des aveuglements, une maladie structurelle qui n’épargne pratiquement aucun des employés de tous grades, puisque la normalisation de fait des postes, des emplois, des tâches, entraîne un écart grandissant avec la réalité de l’activité nécessairement renormalisée par celui que j’ose appeler « l’actif réel ». Par le jeu des années, cet « actif réel » est obligatoirement la résultante d’une expérience grandissante et de forces décroissantes.

Nous entrons ici dans le grand domaine de la posture ergologique. Ce n’est point l’endroit de le démontrer – d’autres s’y emploient avec plus d’expérience – mais bien de le mettre en lumière. Sous le fatras des fiches de poste, des DUER (document unique d’évaluation des risques) et autres méthodologies internes, l’homme est aussi étouffé que Robert de Niro dans le film Brazil.

Il n’est pas étonnant qu’il recherche avec tant d’avidité la retraite, qui devrait être le couronnement d’une carrière, et qui est maintenant le triste but et la pire des critiques adressée à une entreprise. Alors, à défaut, la pré-retraite, pourquoi pas ?



Quel gâchis ! Il est nécessaire de repenser l’activité.

 

 

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 10:49

 

Ce matin, l’écoute de France-Info nous ramène à quelques informations sur la drogue, en deux versants différents a priori. Le premier versant concerne quelques événements survenus dans les cités du nord de Marseille. Presque rien : des morts, des blessés, des citoyens paisibles servant de bouclier à des bandes, des Kalachnikov, des véhicules légers d’intervention (pardon, des scoot’) de sympathiques vendeurs qui bloquent des immeubles, des choufs.



Revenons sur ce dernier mot de la langue arabe, qui signifie « guetteur » et qui fut employé des deux côtés par des belligérants d’une guerre mal terminée... si elle l’est. Voici que, pour des raisons multiples, ces choufs sont maintes fois cités dans les communiqués, avec salaire et considérations à l’appui. Une découverte ! Une première pour reprendre ce tic verbal de nos commentateurs.



Oui mais... pour qui a fréquenté le terrain et réfléchi – pardonnez cette outrecuidance – cela fait des années que la fonction, les primes, existent, et comment pourrait-il en être autrement, sachant qu’une des premières actions d’une troupe en opération est d’éviter les surprises... les mauvaises. Choufs, sonnettes, sentinelles, quel que soit le vocable, s’imposent dans toutes les guerres, et surtout dans celles qui n’osent dire leur nom. Et si ces choufs, mieux payés qu’un minable smicard, ne sont soumis qu’à de gentilles tapes sur les mains quand ils se font prendre, on devine comment ils considèrent des gesticulations ministérielles.



À l’autre bout de la chaîne, car c’en est une, nous apprenons qu’un réseau VIP (Viaillepi) fonctionnait avec tous les raffinements du genre : recherche d’une clientèle fortunée, habituée à des égards, livraisons rapides, gentils livreurs vouvoyant le client, et tarifs supérieurs à ceux habituellement pratiqués pour les habituels junkies des rues. Merci monsieur le gentil présentateur TV! Bref, tous les rouages d’une entreprise bien montée. Bravo !



Bravo ? Sauf que... Une fois de plus, passer de ces inormations au match de foot, sans réfléchir plus avant, c'est donner son aval à une situation insupportable.



Alors, je passe mon temps à faire des rêves, un peu plus terre-à-terre et pragmatiques que celui, largement médiatisé du pasteur King. Je rêve qu’on comprenne enfin les enjeux de ces trafics de drogues, qu’on comprenne enfin que le commerce haut de gamme de la drogue, et sa guerre des cités ne sont que des bras différents d’un même corps, et que choufs et clients, quels que soient leurs rangs fonctionnels ou sociaux, en sont des complices de fait, et que s’ils ne sont pas poursuivis de ce chef avec des peines un peu supérieures à une tapette sur les doigts, les foudres de la justice et de la politicaille resteront pétard mouillé.



Mais n’ai-je pas entendu, il y a quelques années, un ancien ministre des sports et un champion de tennis reconverti vanter leurs petits joints ? Beaux exemples, belle suite, beaux jours à venir...

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 06:43

 

 

 

Je prends mon titre de celui de l’éditorial du Concours médial, spécial « développement professionnel N° 17-18 de novembre 2010, signé Pr J.F. Caillard du CHU de Rouen, et, à le lire, je le qualifierai d’ « édifiant », à condition de se poser les bonnes questions.



Certes, il est repris que « la réforme des retraites met en exergue la notion de pénibilité au travail », et que « les services de santé au travail et les médecins du travail devront contribuer par le biais de la traçabilité à évaluer le degré de pénibilité et d’exposition aux risques auxquels sont soumis les salariés durant toute leur carrière professionnelle. »



L’eau tiède vient d’être réinventée ! On ajoute des mots à la mode, on saupoudre de bonnes intentions, d’évidences flagrantes, et on esquive le fond du problème : l’indépendance technique du médecin du travail vis-à-vis de l’employeur, la montée en première ligne de salariés sans code de déontologie, contraignant mais protecteur, (les IPRP intervenants en prévention des risques professionnels) et la volonté bien affirmée des différents ministres du travail (qu’ils soient chassés parce qu’ils le valent bien, ou qu’ils soient mis en place parce qu’ils le veulent bien) de faire passer les médecins du travail sous autorité patronale mal déguisée. (voir mes articles précédents sur le sujet).



Car lorsque je lis les lignes suivantes : « … la formation initiale et continue non seulement des professionnels de santé au travail mais aussi de ceux qui prendront des décisions ayant un impact sur la santé des salariés et des retraités doit être à même d’apporter les compétences et les savoir-faire requis. »



Chaque fois que je lis des lignes équivalentes, à destination des chèvres et des choux, je me demande si le signataire a dans sa manche quelque joker qui lui permettrait de hausser le ton et de faire prévaloir un point de vue fonctionnel, professionnel ou dans quelle mesure une auto-censure bien entretenue retient sa plume. J’ajoute qu’une phrase comme la précédente, bien lue entre les lignes, dit clairement d’où viendront les décisions, si elle n’explique pas certains comportements diffusés dans une grande entreprise de télécommunications. Alors...?



Alors, entre le conflit systématique et la juste appréciation du terrain, il y a un équilibre à trouver. C’est plus éprouvant, plus incertain, mais tellement plus « déontologique ».



Mais comme, il est en outre nommé président de la Commission des Professionnels de santé au travail au Conseil d'Orientation des Conditions de Travail au Ministère du Travail...

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 10:51

 

 

 

Les cours d’anglais de la BBC sont toujours très instructifs, et je les recommande, non seulement pour apprendre l’anglais, mais aussi pour comprendre certaines évolutions de la société.



Aujourd’hui, je vous propose de vous rendre sur le site en cliquant sur ce lien, ou de lire directement le texte ci-dessous extrait de la leçon « 6 minutes » du 18 novembre 2010. Il y est question de la petite annonce d’un agent immobilier qui souhaite vendre un bien situé « près de temples ».

 

 

Alice :Well, it said ‘close to temples’. So maybe that might describe the perfect house for people of a certain religion. But it could also seem like the sellers and the estate agent won’t sell the house to people of any other religion.

Yvonne: Mmm… so using the words ‘close to temples’ could be used to exclude or discriminate against people of other religions, or encourage discrimination against them.

Alice: Hmmm, it's complicated. So estate agents have to be very careful about the language they use to stay within the law.

 

Les anglicistes auront saisi que la simple localisation « près de temples » pourraient tomber sous le coup de la loi. Est-ce de l’humour (anglais bien sûr), un avertissement, une menace, un délire, ou une discrimination envers les vendeurs dont le bien se situe trop près d’une mosquée, d’une synagogue, d’une église, d’un temple, d’une mairie, d’une école, d’un conservatoire de musique, d’un cinéma, des toilettes publiques etc.?

 

Car on pourrait imaginer que dans de tels cas, seraient discriminés des non-musulmans, des non-juifs, des non-chrétiens, des non-protestants, des non-électeurs, des non-parents, des non-musicologues, des non-cinéphiles, des non-constipés etc.

 

On pourrait même imaginer que soient discriminés des non-non, c’est-à-dire l’inverse de toutes les catégories citées ci-dessus, ou pire encore qu’elles soient « incriminées », poussées à s’associer de façon communautaire et finalement « ghettoïsées ».

 

Mais bien sûr ce n’était qu’une leçon d’anglais. Au fait, ne serait-elle pas discriminatoire envers tous ceux qui ne parlent pas cette langue ?

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 08:49

 

 

Le président de la République a parlé hier soir. Bien ou mal, peu importe, car l'essentiel est dans ce qu'il fera... ou ne fera pas. Les commentateurs professionnels se précipitent sur l'apparence de calme, de pondération, de... tout ce que l'on attend d'un "bon professionnel" d'aujourd'hui, connu sous le vocable de "communication". En ce sens, il fut bon, comme toujours.

 

Les Français retiendront la question des vieux (parlons de dépendance des séniors, c'est plus joli) et d'ISF ou autre impôt, taxe, contribution, (vocabulaire à la demande) des grosses fortunes (Ah ! Les sales riches !).

 

La réalité, était ailleurs, et c'est le président qui l'a dévoilée : "le fatras des lois". Je me demande qui a entendu, écouté, retenu, apprécié cette petite phrase de rien du tout qui dit tout. En la prononçant, en donnant en exemple le code de l'urbanisme, il ne se trompait pas "personne n'y comprend plus rien".

Oui il y a urgence à brûler ce maquis législatif où se perdent les voyageurs tranquilles et où pullulent les bandits sans honneur. Mais qui allumera la bonne torche ? Qui osera décréter l'année sans loi ? Qui votera la dernière loi, celle qui interdira d'en promulguer d'autres ?

 

Il est grand temps de penser à agir après avoir réfléchi, soupesé, estimé, pour être récompensé ou soumis à pénalité. Et pas seulement pour le code de l'urbanisme, mais pour les soixante et onze (oui, 71 !) codes que vous pourrez consulter sur le site Legifrance !

 

C'est certainement ce beau maquis que fréquente en connaisseur ce juge de Créteil qui, ce matin, une fois de plus, a remis en liberté des trafiquants de drogue lourdement armés, évidemment présumés. Respectons la loi...

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 10:35

 

 

Qu'on ne nous reproche pas de reprendre ce refrain chanté par le regretté Henri Salvador dont le rire bien connu aurait pu sonner en cette circonstance. L'occasion nous en est fournie par le fameux remaniement ministériel, où les deux portefeuilles précédemment attribués à R. Bachelot et E. Woerth ont été repris par le seul X. Bertrand.

 

Il est notable de constater que dans les principaux éditoriaux des grands médias, ce rapprochement n'apparaît pas. Et pourtant...

 

Il aurait été intéressant, pendant et après tout le "ramdam" sur les retraites, de bien noter ces amendements extraordinaires passés en douce pour vider la médecine du travail de tout son sens, et dont j'ai déjà expliqué la teneur en ce blog.

 

Il aurait été encore plus intéressant de préciser (qui l'a entendu ?) que ces amendements ont été jugés irrecevables par le conseil constitutionnel, et que le fameux Woerth, s'était empressé de déclarer qu'ils seraient repris dans une loi spéciale, ce qui montre bien la volonté "quelque part", c'est-à-dire occultée, de démolir cette spécialité médicale fondamentale dans l'évaluation au cas par cas de la pénibilité au travail et des possibilités de la prévenir ou de la réparer légalement.

 

D'ailleurs, ne nous y trompons pas, le premier discours du nouveau nommé a été de préciser qu'il fallait soutenir notre médecine de ville, dite de proximité.

 

Alors, voici au moins un cas, où sauf divine surprise, le terme de manipulation aurait mieux convenu que celui de remaniement. Mais entre 6000 médecins qui "enquiquinent" le divin patronat et 150 000 autres que l'on peut taxer et imposer sans qu'ils bêlent trop fort, et qui continueront en majorité à "bien voter"...

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  • Pierre-François GHISONI
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