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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 08:23

 

Comme je l'ai écrit bien avant tout le monde, je reprends mot pour mots mes lignes publiées dans mon article intitulé P3 P4...

 

 

Que cache cette campagne?

Peut-être tout simplement une campagne dans la campagne. L'agence BDDP — des noms de ses quatre fondateurs — avait-elle besoin de se refaire une santé? La fameuse ligue de défense en question avait-elle besoin de s'offrir une "pub" dans la "pub"? Ce sont des questions auxquelles je ne peux apporter de réponse, mais qui mériteraient une bonne investigation, tant au royaume des valeureux défenseurs en lin blanc, les taches de suie sont légions.

 

Pouvais-je être plus clair? Non sauf à entrer dans une investigation qui nécessite des moyens que je n'ai pas, et surtout un temps que je préfère utiliser à écrire, à réfléchir, à publier, à offrir la littérature en partage, comme le précise mon blog, et comme LETTROPOLIS poursuit sa route.

 

Mais pour avoir fréquenté professionnellement cet état dans l'état hors de l'état que représente le milieu de la "pub", pour avoir repéré les sinuosités morbides de leur imagination, je ne pouvais que poser la bonne question. Une fois de plus c'est la fréquentation du terrain associée à l'esprit critique qui permet de distinguer le marais de la terre ferme. Dans cette affaire, reste-t-il un arpent de terre ferme?

 

Personne, en tout cas pas moi, ne songe à nier le droit à l'existence des cerveaux marécageux... ni le droit ni la nécessité, d'ailleurs, car sinon, comment aurions-nous une quelconque idée de la terre ferme? Mais les territoires, pas plus que les comportements ne se valent. C'est au fruit que l'on reconnaît l'arbre. Et si Monsieur Adam et Madame Ève ont grincé des dents après s'être fait piéger par la "pub" du serpent, je ne vois aucune raison d'acheter les fruits pourris de ses descendants reptiliens.

 

Car les dénégations-girouettes, les pseudo-défenses de la publicité qui n'aurait pas... qui peut-être aurait... qui était sur le point d'exister ou de ne pas exister, qui n'aurait pas dû être reprise, etc. etc. ne sont que la poursuite bafouillante de la même pensée putride qui, quoi qu'elle dégobille, a tout de même pondu ces colombins de violence laide et lâche.

 

Au fond, nous touchons peut-être là le fond du débat, c'est-à-dire, ses motivations premières par lesquelles de petits touche-pipi qui se croient libérés ont balancé leurs fantasmes en images.

 

Commençons à y réfléchir avant de poursuivre. Car une pensée se cultive dans le temps. Et nolens volens, nous poursuivrons.

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 21:04


Après le "coup de tabac", la réflexion doit se poursuivre. Ayant écrit comme je l'ai fait hier pour bien montrer que les œuvres graveleuses sont à la portée de toute personne maîtrisant une technique, je propose aujourd'hui d'avancer sur les pistes suivantes: Que cache cette campagne? Le choix de l'image était-il judicieux? Les prétextes avancés sont-ils valables? Qui sont les publicitaires?



Que cache cette campagne?

Peut-être tout simplement une campagne dans la campagne. L'agence BDDP — des noms de ses quatre fondateurs — avait-elle besoin de se refaire une santé? La fameuse ligue de défense en question avait-elle besoin de s'offrir une "pub" dans la "pub"? Ce sont des questions auxquelles je ne peux apporter de réponse, mais qui mériteraient une bonne investigation, tant au royaume des valeureux défenseurs en lin blanc, les taches de suie sont légions.



Le choix de l'image était-il judicieux?

Le graveleux est une zone frontière entre l'érotisme et le pornographique. Encore faut-il en être conscient, et encore faut-il poser la question de la nécessité du l'érotique dans la promotion — nous parlons bien de la promotion et non d'une hypothétique contre-promotion — d'un produit.


Il y bien longtemps que l'on sait à quoi associer ces bouches pulpeuses suçant leurs bâtonnets glacés, ces yaourts présentés par des jeunes femmes court-vêtues, etc.


Dans le même ordre, rien n'empêche d'associer une cigarette à un symbole phallique, et que cela plaise ou non, il y a de la vérité dans cette affirmation. Car certes les objets sont aussi des symboles, mais ces symboles sont des armes à double tranchant, ou à destinée variable. Un simple exemple : il est des pays où le blanc est symbole de deuil. Tenons-en nous là, mais n'oublions pas les dangers de cette manipulation et les actes auxquels elle peut induire des esprits faibles.


Que se passera-t-il lorsqu'un violeur dira pour se défendre : "j'ai fait comme dans la pub"? Nos petits génies de la "pub" y ont-ils seulement pensé? J'en doute.



Les prétextes avancés sont-ils valables?

Si choquer pour prévenir était un acte de prévention, cela se saurait depuis longtemps. On a déjà montré des images fortes, des dégâts anatomiques, on n'arrête pas de parler de cancer. On pourrait en rajouter dans le domaine des crachats, des glaires, des vomissements de sang, des bronches rongées par le cancer, des épanchements de plèvre récidivants, des hémorragies foudroyantes, de l'étouffement progressif et autres calamités médicales que cela ne changerait rien. Cela a déjà été tenté avec l'alcool, avec la vérole, avec les accidents de voiture. Résultat : nul.


Car plus on choque, plus l'individu normal se sépare de l'image qu'on lui propose. L'accident est pour l'autre, c'est bien connu. La maladie aussi. Si par ailleurs on s'adresse à un adolescent en pleine forme, on aura au mieux un discours de gentil perroquet bien dressé, et au pire (mais plus proche de la force vitale) un comportement de prise de risque. Toutes les études médicales montrent ce phénomène. Savez-vous que la cigarette la plus immédiatement dangereuse pour la santé est celle que l'on inhale juste après l'effort? Eh bien, c'est ce qui se passe sur les stades, malgré toutes les mises en garde, et de la part d'adolescents particulièrement "sains". Mais encore faut-il lire des articles sérieux et posséder un certain sens critique pour le savoir.


De ces outils de pensée là, nos... ces publicitaires sont particulièrement dépourvus.


Mais cette campagne est encore plus pernicieuse qu'on le croit. Attachons-nous à l'idée de soumission mise en avant pour défendre cette campagne. Oublions le graveleux. Que reste-t-il? Un adolescent soumis à un adulte. Est-ce là le but recherché? Sont-ils idiots au point de ne pas avoir pensé à cela ces minus de la pub? Ou sont-ils pervers au point de fomenter de la révolte dans un pays qui n'a vraiment pas besoin de cela?


Reste le regard des adultes sur ces adolescents. Toutes les hypothèses sont possibles, et jusqu'aux plus méprisables. N'insistons pas, tout le monde aura compris.



Qui sont les publicitaires?

Pour les avoir fréquentés professionnellement pendant des années, je peux affirmer cela : c'est un groupe non représentatif de l'ensemble de la société française, tant par l'âge, que les lieux et modes de vie (concentrés dans les beaux quartiers) les salaires, que par l'intégration.


Ils correspondent à ce que l'on nomme les "bobos". Et je me rappelle encore ces garçons à qui je demandais médicalement s'ils avaient fait leur service militaire et qui me répondaient : "P3" ou "P4", avec un sourire qui évoluait entre la connivence niaise et le défi stupide du petit con glorieux.


Pour ceux qui ne connaissent pas je donne la base explicative de ces sigles tirés du SIGYCOP de l'armée:


P3 : Le coefficient 3 indique la présence actuelle de manifestations symptomatiques ou de troubles répétés de l'adaptation incompatibles temporairement avec l’exécution du service.


P4 : Le coefficient 4 indique la présence actuelle et prolongée de troubles de la personnalité et de l'adaptation définitivement incompatibles avec la poursuite du service.


Autrement, dit, des troubles contre-indiquant l'intégration dans une structure de l'État théoriquement accessible à tout Français.


Et ce sont ces gens qui prétendent dicter nos comportements et faire de la prévention médicale!!!! Cherchez l'erreur, et prenez les, ici ou ailleurs pour ce qu'ils sont.

Votre liberté de penser en dépend.

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 20:21

 

Cet article est réservé à des lecteurs avertis. Si vous êtes susceptibles d'être choqués par des mots grossiers, ne le lisez pas.

 


Mais si vous partagez l'indignation adéquate, la volonté de montrer à des minus habens que l'on peut leur damer le pion à défaut de leur fesser le fion, que leur volonté de choquer entraîne un juste retour de manivelle, et que d'autres savent aussi bien qu'eux en image, balancer la purée des mots, alors cet article vous conviendra.


Les lecteurs francophones qui n'ont pas vu les affiches d'une campagne dite anti-tabac, où des adolescents des deux sexes taillent une pipe sous forme de cigarette à un adulte possessif, n'auront qu'à demander des copies à l'agence qui les a produites.

 

 

 

Pardon aux lecteurs belges qui n'ont rien à voir dans cette histoire, mais lorsque la provocation atteint certains niveaux, il n'y a que deux modes de réponses écrites, à défaut d'autre chose: l'indignation mesurée ou l'accompagnement musclé.

 

Aujourd'hui je penche pour la seconde, car trop c'est trop. Alors, puisque les vannes sont lâchées, puisque le tout dehors autorise le rentre dedans, allons-y! Allons-y sans passer par la case obligée du Père-la-Pudeur, qui n'est pas la mienne, mais bien par celle nécessaire du "lâchez-vous le bout bande de glands"!


Vous vouliez choquer? Vous ne choquez mêmes pas, têtes de nœuds qui vous cachez derrière vos épithètes de "créatifs", vous petits abrutis de pub, directeurs attristés qui se croient artistiques, vous concepteurs-rédacteurs qui visent à la raie d'acteurs. Vous ne choquez même pas mais vous démasquez vos arrière-pensées derrière (on ose à peine le dire) ces avants penchés.

 

Car chacun fait ce qu'il veut, dans l'intimité, et pour parler très vulgairement personne n'en a rien à foutre, et surtout pas moi. Mais camoufler ses phantasmes d'attardés du touche-pipi sous couvert de campagne de prévention, c'est plus qu'une erreur, encore plus qu'une faute, c'est une fuite. On attend le tampon adapté. Et comme dit le vieux proverbe, bon voyage et bon vent, la paille au cul et le feu dedans.

 

Alors, s'il y avait quelque doute pour que mon site ou mon blog devienne le panneau sandwich véreux de ces pubs avariées, c'est non, définitivement non!

 

Merci, tristes personnages, de nous en apporter la démonstration. Et puis, si vous n'aimez pas la cigarette, prenez un barreau de chaise, et relisez le titre.

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 19:03

 

De mieux en mieux. Qui l'eût cru? Jusqu'à ce matin je pensais que mon pauvre petit blog n'était lu que par des compagnons de fortune littéraire, des empêcheurs d'éditer en rond, des illuminés idéalistes ou pire encore.

 

Bien sûr, j'avais cru comprendre, et je l'écrivais dans un article récent, que l'AFP expliquait pourquoi LETTROPOLIS devait vivre. Mais j'aurais pu me tromper, pris dans un tourbillon d'illusions, de mégalomanie. Pourquoi pas?

 

Or ce matin, surprise des suprises, oh! preuve par neuf, non par trois fois neuf , vingt-sept comme nous récitions dans les petites classes donc preuve par vingt-sept, comme les pays membres de la fameuse Union Europénne, que mon blog inspire les plus hauts sommets de cette merveilleuse machine. J'ose à peine le dire, je crains même de trahir quelque secret d'États (je pose une majuscule et je retiens "s" pour le pluriel), mais maitenant je sais, comme le chantait Jean Gabin. Je sais...

 

Cela a été dit sur la même radio en trois lettres que j'évoquais récemment: les chefs d'États vont se réunir sans la présence de leurs experts, pour que les discussions ne risquent pas de s'enliser. Sans la présence... dehors les experts... place aux décisions des hommes de l'art! Cela ne vous rappelle-t-il rien? Allons, un petit effort de mémoire, une bouchée de poisson pour le phosphore. Oui, c'est cela... Le coup des experts de l'obsédée du vaccin, de la commandeuse des croyants aux quatre vingt dix millions de doses.

 

J'avais écrit que s'en remettre à des experts uniformément sélectionnés, pour décider, consistait à abandonner son mandat démocratique au profit d'un point de vue forcément partiel et peut-être partial, et que même avec la meilleure volonté du monde, la prise de pouvoir par les experts était la négation même de l'art le plus élevé d'une société, celui de la conduite des affaires.

 

Petite précision : je ne suis pas naïf au point d'opposer de bons et gentils politiques à de méchants et vilains experts. Je suis même prêt à penser (pas de traits d'union, SVP) que l'on doit pouvoir mélanger les genres.

 

Mais tout de même, la preuve est faite. Et dût mon ego en ressentir quelque vanité, je me devais de vous dire, lecteurs anonymes, qu'ici, vous êtes en bonne compagnie.

Qui oserait prétendre le contraire?

 

 

 

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 09:22

 

Ce site n'est pas destiné à faire de la politique, et surtout pas au célèbre mais introuvable Café du Commerce. Il se développe essentiellement et existentiellement, autour de la littérature française, de la langue qui la soutient... plus ou moins, et de ceux qui l'articulent... moins ou plus.

 

C'est pourquoi mon article de ce jour propose de réfléchir au fameux débat sur l'identité française, en restant dans les limites de mon préambule. Réfléchir, est-ce encore possible? Essayons cependant.

 

Première notion : c'est le bordel!

Inutile de le nier, et pour ceux qui en douteraient il suffit de voir le Premier Ministre tenter de rameuter ses troupes en déroute. Inutile aussi de me réprimander pour l'usage du mot "bordel" rapporté à mon introduction sur la langue française. Ceux qui en seraient néanmoins tentés n'ont qu'à ouvrir le Littré, pour le trouver en bonne et alphabétique place, et reprendre son évolution historique pour lui donner tout son sens: il s'agit de la remise en ordre, dans des lieux et des limites bien définis, d'une activité, dont j'ose dire, en plaisantant quelque peu, que ses débordements, méritaient d'être bordés. C'est le roi saint Louis qui s'en chargea, et l'on ne sache pas qu'il péchait par intempérance, ni fréquentation inadéquate!

 

Deuxième notion : pourquoi parle-t-on?

Il n'a échappé à aucun des commentateurs politiques qu'il s'agit là d'un ordre en provenance du château en vue des élections législatives. Sur ce point au moins, tout le monde est d'accord. C'est rare. Il devient donc aisé de comprendre qu'un débat nécessitant une rigueur dialectique ne pouvait qu'échapper à un Président qui hait La Princesse de Clèves, et préfère le Traité des Coniques... ou quelque chose d'approchant.

 

Troisième notion : De quoi parle-t-on?

Je serais curieux de savoir qui a parlé après avoir tourné sa langue sept fois dans sa bouche, vieux proverbe qui semble de plus en plus difficilement compréhensible, sinon en français, du moins pour des Français.

En lançant à tort et à travers le mot "identité" le Président a ouvert une boite de Pandore, qui devait laisser échapper tous les maux, et dans cette version dite démocratique, tous les mots. C'est bien ce qui s'est passé.

En lui rajoutant l'adjectif "nationale" il a soufflé sur les braises d'un drôle de feu qui ne demande qu'une banlieue, un match de foot, un rodéo, ou un accident de scooter pour se rallumer. Bravo!

 

Quatrième notion : un dérapage de plus

Une bonne radio de trois lettres explique ce matin, selon elle, le premier "dérapage" de ce débat, qu'elle rapporte à des commentaires du maire de Goussainville. Toute la France ou presque les a entendus. Mais a-t-on vraiment écouté la bande?

Ceux qui ont l'oreille fine y décèleraient les modifications de ton qui en prouvent le coupage et le montage, et la dénaturation totale des propos de cet édile. Il s'agit d'une désinformation manifeste confinant au faux grossier.

Il s'agirait maintenant de retrouver l'intégralité de cet enregistrement qui a bizarrement plongé dans les abîmes d'un site où il était disponible il y a quelques jours. Il n'y était pas question de dix millions d'immigrés comme l'affirment ceux qui répètent sans savoir, ou avec d'autres motivations.

 

Cinquième notion : quels sont les meilleurs trucages?

Ce sont ceux qui déforment juste assez pour paraître vrais et provoquer l'explosion des sentiments sans que la raison intervienne. Nous y sommes. Et ce n'est pas la première fois dans l'histoire, ici ou ailleurs. Contentons-nous de rester en France et de retrouver comment la dépêche d'Ems, chère aux cruciverbistes, intelligemment trafiquée par le chancelier prussien, fit que le "taureau gaulois" (les propres termes de Bismarck) fonça sur le toréador et y perdit sa guerre de 1870.

 

Sixième notion : Y avait-il mieux à faire?

Certainement. En encadrant le débat progressivement élargi à des questions précises, constructives, fondées sur la réflexion, et non sur l'agitation des chiffons rouges devant la rage taurine des sentiments.

Au fond il suffisait, mutatis mutandis, d'en revenir aux bonnes vieilles leçons de morale par lesquelles commençait l'école dans des temps pas si éloignés, puisque nous sommes encore nombreux à les avoir suivies. Au fond, l'éducation à l'identité nationale devrait simplement être l'un des premiers enseignements de l'éducation nationale. On voit ce qu'il faut en penser.

 

Septième notion : Une morale doit-elle sortir de ce débat?

En ce qui me concerne, je pose en principe de refuser la manipulation des intérêts sordides, la gesticulation idéologique, et le remugle des sentiments pervers.

 

 

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 16:29

 

Il ne se passe pas de jour sans l'annonce d'un beau braquage avec rocket de bonne taille, d'une explosion de guichet bancaire, de fusillade pour un "mauvais regard", de coups de couteau entre adolescents perturbés, d'agressions à la hache, et autres faits divers qui ont pour caractéristique première de ne mettre en scène que des armes dites blanches ou d'autres bien plus lourdes, généralement réservées aux temps de guerre. Cela, en groupe, de façon conviviale, en famille, comme il se doit, ou individuellement selon l'humeur, de façon singulière, ou plurielle, en série ou en parallèle, selon comment ça les branche.

 

Cela fait du bruit, un peu, plus ou moins selon les prénoms des incriminés. Mais le bruit qui manque le plus, dans ces affaires, est celui des névrosés obsessionnels phobiques des armes. On ne les entend plus. Ils finissent par me manquer. Mais pourquoi donc, leurs clameurs se sont-elles tues? Les traitements anti-phobiques ont-ils réussi des miracles? J'entends certes parler de vaccin, mais c'est pour une autre belle cause. N'ont-ils plus de voix? Je n'ai pas eu connaissance d'une épidémie de laryngite.

 

J'ai d'autres hypothèses, et la plus horrible, serait que ces scénettes de rues ne les dérangent pas. En effet, nos spécialistes en clameurs entonnaient leurs chansons lorsqu'un quidam se permettait de sortir son fusil de chasse, ou pire encore sa 22 long rifle. Ah, la 22 long rifle! Ce calibre est au tir ce que l'aspirine est au mal de tête: après avoir occupé longtemps le devant de la scène, il en a disparu. Mais avant, combien d'articles vengeurs n'a-t-il pas suscité? Les plus amusants étaient ceux où l'on parlait de 22 millimètres, déjà la taille d'un petit obus! Pour l'édification des masses, 22 correspond à des centièmes de pouce. Je laisse aux charmantes têtes blondes le soin de faire la règle de trois. Quand au fusil de chasse, avant qu'on mette le doigt sur la gâchette - qui est une pièce interne - il faudra une sacrée dextérité! Un peu de détente, que diable!

 

Oui, les tueurs de 22 et autres 12 ont eu la peau de leurs dangereux propriétaires par le biais d'une législation draconienne. Rappelons simplement que jusqu'en 1939, la vente des pistolets jusqu'au calibre 7,65 inclus était en vente libre en France, et il n'y avait pas toute cette violence. Rappelons aussi que certains pays font obligation à leurs réservistes de conserver leurs armes de guerre à la maison. On ne sache pas que des massacres en série y aient commencé.

 

Je repose donc ma question: où sont passés nos habituels obsédés de la législation anti-armes? J'attends leurs glapissements, j'attends leurs sauts de cabri (ils ne risquent rien) j'attends surtout leurs mines déconfites pour sauter dessus, bien sûr. Mais je risque d'attendre. Car il faut se rendre à l'évidence. Tous ces meurtres et assassinats passés dans le registre des faits divers et du quotidien se pratiquent à l'arme lourde ou au banal cutter. Que faire, sinon comprendre que les praticiens du crime trouvent toujours du matériel adapté, et que, par surcroît, aucune arme n'est dangereuse par elle-même si un homme dangereux ne la manipule pas. C'est peut-être pour cela que nos professionnels du bannissement des armes plus ou moins libres sont enroués.

 

Car, s'ils étaient logiques avec eux-mêmes, ils demanderaient des permis de port de tournevis, de cutters, de marteaux, de club de golf, de battes de base-ball, de chaussures de sécurité à bout renforcé, de chevalières multiples, de bracelets en fer, de gants armés de pointes, de ceintures de cuir (un peu passées de mode). La clef anglaise n'est pas mal non plus, la truelle coupe bien, et je conseille aussi la raquette de tennis ancienne, un peu plus lourde, le parapluie, bulgare ou non, et finalement de toute arme par destination: trousseaux de clefs, lampes de poche, crayons de papier, stylos à plume, briquets - ça tombe sous l'essence- cannes anglaises - généralement appelées béquilles - celles des aveugles, si dangereux, et autres ustensiles de cuisine dont le célèbre rouleau à pâtisserie de nos chères et tendres.

 

Le seul petit problème consiste à faire appliquer cet arsenal (ouaf ouaf) de lois, et il suffit de voir comment cela se passe pour les muselières des chiens réputés dangereux.

 

Et après? Il restera à interdire de sortir les mains des poches, de marcher à grandes enjambées, la tête en avant. Sinon, confiscation!

 

Confiscation de mains, de bras, de jambes de têtes? Pourquoi pas. Il suffira de demander conseil à quelques pays très en avance en ce domaine. Je puis vous le garantir: plus un seul coup de boule ne sera toléré, sauf en championnat de foot-ball et sous regard présidentiel.

 

Car il faut que le président intervienne, qu'il postillonne du karcher, qu'il s'arme de langue de bois, qu'il redresse la barre à mine, qu'il frappe du poing sur la table, qu'il monte au créneau, qu'il s'arme de mesures législatives, qu'il ... Je crois que l'on repart dans l'escalade de la violence injuste de la loi, comme disait quelqu'un.

 

Et si on prenait simplement le problème à-bras-le-corps... comme au judo?

 

J'ajoute simplement qu'il est triste d'en être réduit à l'humour pour énoncer des évidences, et plus triste encore de le faire sans défendre le moindre groupe de pression, si ce n'est mon idée de la justice et de la tranquillité. Un bien faible groupe en vérité. Quant aux chasseurs, qu'ils ne me remercient pas. Ce que j'en vois et les contraintes qu'ils m'occasionnent sur le terrain ne me donnent aucune envie de les fréquenter davantage.

 


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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 10:23

 

Puisque l'actualité force à feuilletoner, ne refusons pas une page supplémentaire.


Notre ministressée de la santé s'est distinguée, une tâche ardue pour elle, en remettant sur le tapis des marchands la question des millions de vaccins, inutilisés, mais commandés, mais résiliés, mais pas payés, mais renégociés, mais qui étaient nécessaires, mais qui ne sont plus nécessaires, mais qui le seront peut-être, mais qui.. mais que... mais qu'est-ce que c'est... comme questionnait une chanson des années cinquante.

 

J'ai déjà fait remarquer que ces pratiques de boutiquiers mal embouchés cachent des marchés outrepassant celui du simple vaccin, plus que juteux, dégoulinants de bien des bouches fardées ou non. Le professeur Gentilini a seulement fait remarquer les deux milliards de masques, mais la liste est loin d'être close, et je rappelle que même ces masques sont légalement périssables.

 

Mais ces pratiques financières de haute volée, déjà désagréables en soi, montrent aussi la dérive du système vers une dictature bureaucratique à la solde d'une proportion mal définie d'imbéciles, de malfaisants et de lâches.

 

Une dictature bureaucratique qui se permet du jour au lendemain d'interdire aux médecins généralistes de pratiquer la vaccination, comme elle intervient déjà dans leur pratique quotidienne par ses innombrables circulaires et menaces qui dégoûtent du métier les mieux engagés d'entre eux.

 

Une proportion mal définie, donc, d'imbécilité, de malfaisance et de lâcheté qui ignore la réalité du terrain, comment une adhésion au traitement se prépare, qui joue au sauveur du monde ne supportant aucune contradiction, empêtrée à accumuler usines à gaz sur usines à gaz, à poser couches sur couches ses sécrétions politicardes et ses arguments foireux comme celui de la double injection, qui mériterait à lui seul un article complet – en réserve le cas échéant – et qui se cache de discours en discours derrière des experts fantômatiques, de l'OMS ou d'ailleurs, ce qui devrait les déconsidérer à jamais de se présenter autrement que comme bateleurs d'estrade.

 

Car la politique est à la vie de la nation ce que l'architecture est à la pratique des beaux-arts: la somme des décisions nécessaires à la tenue et à la conduite du bâtiment et de l'État. Si chaque décision dépend d'un expert, le politique a, de fait, démissionné de sa fonction. Si, de plus, ces avis d'experts n'ont pas donné lieu à l'écoute systématique d'experts d'avis opposé, la bêtise et l'erreur se conjuguent.

 

C'est pour cela que le Président Pompidou, je l'ai déjà dit, voulait un littéraire à la tête du pays, un homme qui comprenne le sens du mot disputatio, qui entende les avis divergents, et prenne une décision dont il serait responsable et jamais honteux.

 

Dans ce débat sur la grippe et ses implications, nous en sommes loin. Mais jusqu'à quel niveau de l'État sont installés ces grippés de la tête? Là, la vaccination s'impose, en urgence.

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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 21:16

OTELLI.JPG

 

Le 25 décembre dernier les passagers du vol Amsterdam Detroit ont failli ne pas arriver à destination. Un gentil passager souhaitait faire la bombe à sa façon. Mais par l'action de quelques individus armés de forts réflexes et de mauvaises intentions anti-démocratiques, la festivité a été remise. Ils ont eu tort, évidemment. De bons citoyens auraient laissé les événements se dérouler de façon non-discriminante, en sachant que des politiques courroucés seraient montés au créneau, auraient tapé du poing sur la table (images obligatoires) et démontré leur indignation avec les bonnes phrases de circonstance: lâche attentat... procédés inqualifiables... dans un état de droit... etc.

 

Mais pour finir l'année, les passagers du vol AA 120 entre New York et Paris ont manqué de peu le grand plongeon. Une fuite à partir des toilettes a provoqué la création d'un bloc de glace qui s'est évacué vers un réacteur. Les témoignages sont étonnants: avant de décoller, le pilote aurait demandé aux passagers s'ils souhaitaient retarder ou non le départ, compte tenu de l'incident survenu aux lieux d'aisance. Glaçant, n'est-il pas?

 

Lorsqu'on a pratiqué la prévention de façon professionnelle pendant des années on ne peut s'empêcher de réfléchir à ces deux « presqu'accidents ». (J'emploie volontairement une expression plus que criticable). Parmi les pistes d'études figure le facteur humain, qui court tout au long de la chaîne des causes. Pendant des années, le facteur humain a été rejeté de l'étude des accidents du travail par la méthode de l'arbre des causes de l'INRS. Si intéressante et si riche d'enseignements qu'elle soit, cette méthode a pour principal défaut de déplacer la responsabilité de l'homme dans l'accomplissement de son travail, ce qui est une sorte de négation de l'individu.

 

Je ne connais ni de près ni de loin les protagonistes de ces affaires, et quelques articles informatifs ne remplacent pas l'étude sérieuse d'un dossier. D'autres pistes humaines se cachent certainement derrière les comportements aberrants des agences de sécurité qui ont négligé les avertissements, derrière ce pilote qui aurait mieux fait de demander s'il y avait un plombier dans l'avion plutôt que de vouloir un vote des passagers.

 

Ce qui est certain, c'est que la description du facteur humain dans les accidents d'avion, déjà si spectaculaires, les charge d'une dose supplémentaire de « pittoresque ». Cela explique que, tout spécialiste prévoyant ce genre de situation s'entendra répondre par des batteries d'imbéciles « vous n'y pensez pas! ». Et après l'accident, les mêmes poursuivront d'un « qui aurait pu prévoir? ».

 

Si bien qu'en définitive il y a deux sortes d'auteurs de science-fiction: ceux qui décrivent les événements qui vont arriver et que personne n'écoute, et ceux qui aident les politiques à écrire le scénario catastrophe de la grippe H1N1 qui tombe à l'eau.

 

Quoi qu'il en soit, comme il y aura toujours des accidents d'avion, et pour réfléchir un peu plus précisément à leurs petites histoires, je vous conseille de lire une série de livres consacrés à ce sujet, par Jean-Pierre Otelli aux éditions Altipresse, qui, lui, est un « pro ». Frissons dans le ciel vous fera atterrir avec un commandant de bord pilotant « aux pieds », vous fera comprendre qu'un Sukkhoi ne vole pas à la vodka, que le président Khadafi s'intéresse à l'aviation de façon singulière et bien d'autres choses encore. Ces histoires ont beau être un peu anciennes, elles sont toujours d'actualité. Et lorsque j'entends des pilotes d'avions condescendants (ce sont les mauvais) déblatérer sur les pilotes d'ULM, j'ai de bonnes raisons de trouver leurs envolées neuronales très "raz du sol".

 

Ainsi va le monde. Mais que cela ne nous empêche surtout pas de prendre l'avion. Car les bateaux coulent et les voitures dérapent, sans compter les pannes d'ascenseur et les accidents de ski...

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 08:30

 

Comme on regrette de n'avoir que 15 ans, d'être assez éduqué, d'être submergé par l'indignation, d'avoir peur de voler dans les plumes de son professeur, et de ravaler les phrases qui vous viennent à l'esprit. Comme on regrette de ne pas dire son fait à ce professeur de français qui vous conseille de « lire en diagonale » pour connaître les auteurs du programme, des auteurs que l'on aime.

 

Évidemment, mon introduction ne s'applique aucunement à certains pseudo-élèves de certaines classes dites difficiles. Ici, il est question de lire, donc, d'une action inconnue des pratiquants du « vocab 300 ».

 

Lire en diagonale – si encore elle avait expliqué – pour devenir des journalistes, ou briller dans des dîners en ville, ou faire semblant de connaître, ou jouer à taquiner sa mémoire visuelle... Rentabilité pour les examens avait-elle ajouté pour tout potage.

 

Je préfère m'en tenir à cette affirmation d'un de mes professeurs de français, certainement d'une autre école: une dissertation n'est pas le plus court chemin d'une citation à une autre.


Car alors, rien n'empêcherait d'appliquer plus largement cette géométrie du rentable. Que les écrivains écrivent en diagonale, que les chanteurs chantent en diagonale, que les acteurs jouent en diagonale, que les présidents président en diagonale, que les aviateurs pilotent en diagonale, et que chacun de nous trouve sa diagonale de rapidité maximale. Les cathédrales? En diagonale! La sixième de Beethoven? En diagonale! Pourquoi pas, puisque certains professeurs professent en diagonale?

 

J'ai recueilli il y a peu cette indignation qui ressurgissait une vingtaine d'années après les faits. Il n'y a pas prescription. Cette enseignante est coupable. Elle mériterait bien d'être pro-fessée, carrément.

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 10:58

 

 

Il est fort probable que l'on s'achemine vers la disparition des grèves en France. Je ne sais s'il s'agit d'une bonne ou d'une mauvaise nouvelle. Chacun appréciera. Mais qu'il s'agisse du RER, de la Radio, de la Poste, ou de toute autre entreprise on assiste au remplacement de la grève, si prisée par nos concitoyens, par le mouvement social. 


Se posent alors divers problèmes: comment, dorénavant, nommer les anciens grévistes? Mouvementistes sociaux ou mouvants socialistes? Évidemment, quelques partis politiques auront leur mot à dire, selon leur implication dans cette nouvelle mobilité.

 

Une autre conséquence est la disparition des piquets de grève, qui de toute façon sont illégaux. Il ne s'agit donc que d'une interrogation théorique, car je n'oserais imaginer que des illégaux participent à quelque discussion socialement mouvementée. On est en République, n'est-ce pas? 

 

Mais je ne m'arrête pas en si bon chemin. Quid de ceux qui travaillent pendant que d'autres sont en mouvement social? Sont-ils en plein mouvement asocial? Les qualifiera-t-on d'immobilistes para-sociaux? De socialistes immobilisants? La discussion est ouverte. Et encore, je ne parle là que des citoyens lambda, des usagers n'usant plus par excès de mobilité sociale. Il faudra bien trouver une expression encore plus forte pour les "jaunes". 

 

On le voit, la discussion est largement ouverte. Mais il faut que j'y aille, comme on le dit dans les bons feuilletons. J'ai mon RER à prendre, et il est en plein mouvement social.

 

Et j'en profite pour une petite dictée, à la façon de l'instituteur Topaze, si merveilleusement interprété par Louis Jouvet:

Un mouvement socialeuh... des mouvementsses sociauxes

Un moutonneuh... des moutonsses...

 

Au fait, comment écrit-on le mot "désinformation"?

 

 

 

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  • Pierre-François GHISONI
  • la littérature en partage
L'homme avant les termites
L'idéal sans l'idéologie
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