Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 19:51

CIMG0191.JPG

 

Honneur au Président Ramadier, l'ancêtre des éco-politiques, qui fut Président du Conseil l'année où l'auteur de ces lignes voyait le jour.

 

Ils ne savent pas ce qu'ils perdent, nos éco-maniaques, à méconnaître les humbles, les petits, les obscurs, et même les outranciers, les énormes, les lumineux qui défrichèrent les sillons de l'éco-politique, par lesquels ils espèrent, les gloutons, s'assoir maintenant près du poêle.

 

Je ne peux m'empêcher de sursauter en lisant les souvenirs de Jean-François Deniau intitulés Survivre Éditions Plon, 2006. Mon intention première était d'en tirer une petite leçon de littérature à ma façon. Mais peut-être vaut-il mieux attiser la flamme de la curiosité piquante? Donc, dans ce remarquable livre (vous ne couperez pas à quelques lignes dans un prochain article), j'apprends que le barbichu Ramadier, organisait son régal dominical en préparant une brandade de morue, son plat préféré. Mais bourreau de travail, et économe des deniers de la nation, il la mettait à dessaler dans le réservoir des toilettes du ministère. Ainsi, pas un seul litre de la précieuse eau n'était gaspillé. Qui dit mieux? Bien sûr, on pourrait établir une subtile équation entre l'intensité du dessalement et la taille des prostates ministérielles... ou pire encore!

 

Mais une autre question plus grave me vient à l'esprit: si tous les amoureux de la brandade commencent à imiter notre ancien écolo d'honneur, que deviendront les cabinets à sciure (j'ai bien écrit sciure, et j'invite les Auvergnats à bien y réfléchir) chers à José Bové? À moins qu'une autre recette, la morue panée, peut-être...?

On le voit, la question est d'importance. Mais je m'abrite sous le manteau protecteur du Président Ramadier, car, outre sa recette inédite, il mettait aussi un point d'honneur à ne pas chauffer son bureau. Il faut dire qu'en ces années de pénurie post-guerre, le ravitaillement faisait défaut.

 

Aux conditions de l'époque on peut superposer différents schémas psychologiques pour expliquer le comportement du Président Ramadier. Mais heureusement, le temps des vieilles barbes est dépassé.

 

Maintenant nous avons le bling-bling et nous interdirons à la température de grimper. Les nuages n'ont qu'à bien se tenir. Ah, mais! Scrongneugneu! Ici la pluie! Au pied, le vent! Circulez, tonnerre de Brest! Au bloc, la canicule!

 

La neige... oui, elle peut rester. Juste trois centimètres... De quoi paralyser la France.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Profil

  • Pierre-François GHISONI
  • la littérature en partage
L'homme avant les termites
L'idéal sans l'idéologie
  • la littérature en partage L'homme avant les termites L'idéal sans l'idéologie

Recherche