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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 07:32

 

La lucidité et le courage sont des qualités rares, exceptionnelles dans l'univers médiatique. conventionnel. Lorsqu'on les rencontre, il faut les signaler sans modération. Il faut donc écouter Éric Zemmour le matin sur RTL. Son billet de ce matin rejoint mon article de début d'année que j'avais intitué "Bonne année de guerre 2010".

 

En quelques phrases, Zemmour confond les prédateurs de Pie XII, tambours de mauvaise résonnance et de pires raisons qui veulent "se payer un pape" en chevauchant le mensonge organisé de la "vérité médiatique". Il rappelle que les protestations véhémentes des évêques hollandais n'avaient fait qu'attiser la colère du fou de Berlin qui multiplia les rafles, avec le résultat que l'on sait, que le Pape Pie XII, de longue pratique diplomatique, modérait en public son indignation privée, et qu'il sauva tant et plus de Juifs dans la discrétion, ce dont le remercièrent publiquement des personnages comme Golda Meier, Albert Einstein, le Grand Rabin de Rome qui se convertit au catholicisme en prenant le prénom d'Eugène (celui du Pape) pour montrer son remerciement public. Faut-il que ces personnages d'importances soient minimisés, pour ne pas dire méprisés, pour passer ces faits éclatants sous silence!

 

Reprenant les bases, Zemmour explique que la campagne de diffamation envers le Pape Pie XII commença dans les années 1960 avec la pièce Le Vicaire de Rolf Hochhut, montage de la grande époque communiste soviétique qui poussa jusqu'au délire le raisonnement "Pie XII égale Hitler". La politique n'est pas faite par des enfants de chœur, mais elle leur est souvent destinée. Alors, elle pousse à la bêtise malsaine dont la caractéristique est qu'elle trouve toujours un terreau pour germer. Nous en voyons de nouvelles pousses.

 

Lucidité et courage sont deux comportements tragiques: ils font fuir les pleutres et excitent les pervers. Mais ce sont deux ingrédients nécessaires à la progression de l'humanité. À LETTROPOLIS, nous saurons nous en souvenir. Et comme nous recherchons la beauté littéraire, nous attendons tranquillement les lendemains, avec ou sans fausses notes.

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  • Pierre-François GHISONI
  • la littérature en partage
L'homme avant les termites
L'idéal sans l'idéologie
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