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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 19:17









Le "Capitaine Crochet" ayant assuré son chargement affirme nous conduire chez un excellent garagiste. Nous reprenons donc la route, mais, dans la cabine de la dépanneuse. Nous traversons de nombreux chantiers. Les uns améliorent la chaussée qui en a grand besoin (les conducteurs canadiens ne démentiront pas). Mais aussi, on abat les arbres sur une bande d'une vingtaine de mètres. J'ose imaginer qu'une de mes vieilles idées est mise en pratique: ce double espace visuel libre offre au conducteur une chance supplémentaire de repérer et d'éviter le grand gibier de passage. Mais chaque fois que je l'avais évoquée en France, je n'avais recueilli que des sourires apitoyés. Le Capitaine Crochet confirme mon interprétation. Il ajoute que de nombreux accidents mortels par collision avec des élans ont rendu cette opération nécessaire. Bien que nous soyons en pleine journée, j'en repère un qui fait ses ablutions dans un étang voisin. En fait, les heures les plus dangereuses sont le soir et le petit matin.

 

Nous arrivons à Port Union. Un panneau annonce "la seule ville canadienne construite par un syndicat". Nous aurons le temps de pousser nos investigations en ce sens, mais auparavant, il faut expliquer ce qui nous amène au garagiste, Rory, un garçon sympathique... dont je comprends un mot sur cinq (estimation soumise à révision). Et par ailleurs, il a aussi du mal à avancer dans mon anglais. Une nouveauté bilatérale! Par la suite, les choses s'arrangeront, mais en attendant, s'ajoute à cette difficulté l'apparence générale du garage, aux antipodes de la concession Volkswagen d'Halifax. Les premières impressions poussent à des interrogations confuses. Et pour tout arranger, Terry, le mécano, s'attaque au moteur sans plus desserrer les dents.

 

Quelques heures plus tard, après un premier démontage, test, et remontage, la situation a évolué: impossible de réparer pour l'instant. Il ne reste plus qu'à se préparer à la suite. La nuit tombe. Nous expliquons notre situation à Rory. Notre camping-car est remis sur le parking, une alimentation de courant nous est fournie. Nous pourrons y rester le temps nécessaire.

 

Une fois de plus, la situation n'est pas désespérée, simplement inattendue, et susceptible de développements. Il est temps de dormir. Demain il fera jour.

 

 

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  • Pierre-François GHISONI
  • la littérature en partage
L'homme avant les termites
L'idéal sans l'idéologie
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