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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 12:15

 

 

Les commentaires reçus à l'occasion de l'article précédent également paru sur Nouvelles de France (Partir avec Depardieu) ont précédé et conforté celui qui était en préparation. Que tous leurs auteurs en soient remerciés. Ils ont pointé un aspect critique du débat : ils ont tous raison. Pourquoi ? Parce que la situation est grave et qu'elle entraîne un état de stress.

 

Attention ! Ce terme a été dévalué. Il ne signifie pas être simplement nerveux ou inquiet : il traduit la réponse comportementale à une situation dangereuse par trois réactions possibles, schématisées par les trois « F » américains : fight (combattre), flight (fuir) ; freeze (ne rien faire). En français, trois « P » nous iraient mieux : protester, partir, ou plier. La pire des situations est réalisée quand l'organisme s'épuise à tenter de choisir entre ces trois possibilités, et finit par s'auto-déchirer.

 

Si l'on veut bien réfléchir sur ce schéma réactionnel (ici simplifié) commun à tous les êtres vivants, profondément naturel, l'intensité et le nombre des réactions affirment donc :

  • que la situation est perçue comme grave,

  • qu'aucun des trois comportements ne possède tous les avantages ni tous les inconvénients,

  • que chacun a des arguments personnels qui, par nature, s'opposent à ceux qui pencheraient vers l'une des deux autres solutions,

  • que tout choix peut être vu de deux façons : combattre avec ou sans ordre, avec ou sans ténacité, partir pour préparer une réponse ou pour se cacher, plier en attendant des jours meilleurs ou s'abandonner,

  • que le pire viendrait d'un conflit interne entre les divers choix, ce qui augmenterait la gravité de la situation de base,

  • et que, finalement, c'est une panoplie de choix qu'offre la Vie pour se perpétuer devant une situation grave, potentiellement mortifère.

 

Après ce préambule peu digeste mais nécessaire, il s'agit de revenir à la question fondamentale : quel est le danger perçu ? C'est l'atteinte à la liberté d'exercice des biens, de l'esprit, amplifiée par l'atteinte à l'espoir de survie. Autrement dit, la « casse » de tous les besoins de l'homme, des plus immédiats (ceux de la survie) aux plus transcendants (les idéaux).

 

En faire un état complet ? Un de plus ! Chacun, selon ses intérêts, son mode vie, son idéal, peut s'en rendre compte et le sentir. Chacun mettra en avant ce qui lui paraît le plus dommageable en fonction des critères précédents. C'est cela l'objectivité réelle, celle de l'homme vivant, et non celle du énième rapport enfoui par les pelleteuses politiciennes. C'est l'importance du nombre de citoyens exprimant ce malaise qui est le meilleur critère de santé d'une nation et qui établit son pronostic de survie.

 

Car finalement, c'est bien de cela qu'il s'agit : de la survie d'une vieille nation.

 

Alors qu'importent les motifs avancés ou réels des uns et des autres, car tous sont vrais, profondément vrais, car profondément perçus, ressentis, blessants : la pression fiscale, le mépris d'un président qui joue d'une liberté de conscience variable au gré des vents ; le choc de cultures diverses dont certaines, au bout de trois générations sont pétries de haine envers la France, la machine eurotechnocrate à uniformiser, la chute de natalité, la pauvreté croissante, la misère même pour des personnes ayant un emploi, la faillite des principaux modèles sociaux français, les présomptions de haine introduites dans les lois et destinées à judiciariser tous les conflits mineurs, la rupture forcenée des fondements de la société française, la négation « au plus haut niveau de l'État » selon la formule consacrée, des racines chrétiennes de la France, la pression insensée des lois que l'on dégaine plus vite qu'en certain Lucky Luke, les projets gouvernementaux qui étouffent les voix des députés, le déluge des « anti-ismes » qui exacerberont à terme les dits «-ismes »... à chacun de trouver ses exemples, de réfléchir aux implications de ces thèmes, d'en rajouter à cette liste déjà bien trop longue, car trop réelle.

 

Il s'agit de ne pas s'abandonner mais, quels que soient les choix de chacun, de passer des plaintes aux arguments, des arguments aux actes, des actes à une reviviscence.

Nous en reparlerons.

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  • Pierre-François GHISONI
  • la littérature en partage
L'homme avant les termites
L'idéal sans l'idéologie
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