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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 10:23

 

Puisque l'actualité force à feuilletoner, ne refusons pas une page supplémentaire.


Notre ministressée de la santé s'est distinguée, une tâche ardue pour elle, en remettant sur le tapis des marchands la question des millions de vaccins, inutilisés, mais commandés, mais résiliés, mais pas payés, mais renégociés, mais qui étaient nécessaires, mais qui ne sont plus nécessaires, mais qui le seront peut-être, mais qui.. mais que... mais qu'est-ce que c'est... comme questionnait une chanson des années cinquante.

 

J'ai déjà fait remarquer que ces pratiques de boutiquiers mal embouchés cachent des marchés outrepassant celui du simple vaccin, plus que juteux, dégoulinants de bien des bouches fardées ou non. Le professeur Gentilini a seulement fait remarquer les deux milliards de masques, mais la liste est loin d'être close, et je rappelle que même ces masques sont légalement périssables.

 

Mais ces pratiques financières de haute volée, déjà désagréables en soi, montrent aussi la dérive du système vers une dictature bureaucratique à la solde d'une proportion mal définie d'imbéciles, de malfaisants et de lâches.

 

Une dictature bureaucratique qui se permet du jour au lendemain d'interdire aux médecins généralistes de pratiquer la vaccination, comme elle intervient déjà dans leur pratique quotidienne par ses innombrables circulaires et menaces qui dégoûtent du métier les mieux engagés d'entre eux.

 

Une proportion mal définie, donc, d'imbécilité, de malfaisance et de lâcheté qui ignore la réalité du terrain, comment une adhésion au traitement se prépare, qui joue au sauveur du monde ne supportant aucune contradiction, empêtrée à accumuler usines à gaz sur usines à gaz, à poser couches sur couches ses sécrétions politicardes et ses arguments foireux comme celui de la double injection, qui mériterait à lui seul un article complet – en réserve le cas échéant – et qui se cache de discours en discours derrière des experts fantômatiques, de l'OMS ou d'ailleurs, ce qui devrait les déconsidérer à jamais de se présenter autrement que comme bateleurs d'estrade.

 

Car la politique est à la vie de la nation ce que l'architecture est à la pratique des beaux-arts: la somme des décisions nécessaires à la tenue et à la conduite du bâtiment et de l'État. Si chaque décision dépend d'un expert, le politique a, de fait, démissionné de sa fonction. Si, de plus, ces avis d'experts n'ont pas donné lieu à l'écoute systématique d'experts d'avis opposé, la bêtise et l'erreur se conjuguent.

 

C'est pour cela que le Président Pompidou, je l'ai déjà dit, voulait un littéraire à la tête du pays, un homme qui comprenne le sens du mot disputatio, qui entende les avis divergents, et prenne une décision dont il serait responsable et jamais honteux.

 

Dans ce débat sur la grippe et ses implications, nous en sommes loin. Mais jusqu'à quel niveau de l'État sont installés ces grippés de la tête? Là, la vaccination s'impose, en urgence.

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  • Pierre-François GHISONI
  • la littérature en partage
L'homme avant les termites
L'idéal sans l'idéologie
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