J'écrivais il y peu, qu'entre Murakami et Lascaux, mon choix était fait depuis longtemps, et que j'y aurais volontiers accompagné le Président Sarkozy.
Un article de la Nouvelle République du 14 septembre publié sous rubirique Candide, en quelque sorte écho de la grotte, est arrivé à ma connaissance. En substance, il me précise à quoi j'ai échappé.
Peut-être à l'accompagnement du fils Aurélien et d'un de ses copains. Sait-on jamais ? Mais plus certainement à une bonne partie de rigolade, au minimum à un sourire apitoyé. Car notre bon Président n'en loupe pas une. Voulant témoigner de son implication artistique il saluait la performance picturale de "ce brave Néandertalien". Puis, quelques instants après, il faisait référence "au climat plus tempéré" de l'époque.
J'imagine les toussotements des cicerones de bonne compagnie.
Pour faire simple, le Néandertalien, comme son nom l'indique, fait référence à la ville allemande de Neandertal, alors que le Cro-Magnon, lui, tire son nom de l'abri éponyme situé non loin de là. Et comble d'impolitesse, il avait osé décorer ses parois quelque 20 000 ans après la période du Néandertalien.
Quant au climat tempéré, peut-être le Président n'a-t-il pas repéré le dessin du fameux rhinocéros laineux ( un frileux, sans doute) et aurait-il voulu priver nos ancêtres des rennes dont ils tiraient une partie de leur subsistance. Un climat plus tempéré, disait-il... Faisait-il référence au climat social ?
Les spécialistes apporteront des précisions. Il me suffit de sourire. Quoi qu'il en soit, personne ne m'avait invité, et tant mieux.